Les marketers devront se serrer la ceintureDirecteurs et man...

Les marketers devront se serrer la ceintureDirecteurs et managers voient leur pouvoir d'achat rogné par de trop faibles augmentations. Leurs équipes s'en sortent un peu mieux. Les grands gagnants de l'année sont ceux qui ont changé de fonction ou d'employeur.rémunérationsUne augmentation ? Mais vous rêvez mon ami ! » Voilà, en résumé, le message adressé en 2009 aux patrons du marketing de la majorité des entreprises françaises. Selon la dernière étude réalisée par Maesina et Hewitt Associates (*), seuls ceux qui ont changé de fonction ou d'employeur figurent cette année potentiellement parmi les rares gagnants de la crise. « Pour recruter, les sociétés doivent en ce moment se montrer plus généreuses car les cadres en poste sont très frileux. Ils préfèrent conserver leur emploi plutôt que d'accepter un nouveau poste et risquer de se retrouver parmi les premiers licenciés en cas de problème », observe Jean-Michel Azzi, le PDG de Maesina. Cette frilosité conduit même ces cadres du marketing en poste à accepter de voir leur pouvoir d'achat rogné. C'est le cas notamment des managers. Leurs rémunérations ? primes comprises ? sont, en moyenne, restées identiques à celles de l'an passé, ce qui, compte tenu de l'inflation, va se traduire par une perte de pouvoir d'achat. Les directeurs marketing sont à peine mieux lotis. Ils ont, en moyenne, bénéficié d'une augmentation globale de 0,9 %. Seules leurs équipes bénéficient d'une rallonge (+ 2,3 %, part variable incluse) leur permettant de compenser la hausse des prix. Un petit coup de pouce qu'ils doivent surtout à l'augmentation de la part fixe de leur salaire (+ 3,7 %). « Ils sont plus jeunes. Or dans les cinq premières années, les salaires fixes augmentent de façon presque mécanique », précise Jean-Michel Azzi.Derrière ces moyennes, se cachent de plus de profondes disparités. Ainsi, 37 % des cadres du marketing ont vu leur rémunération baisser en 2009 tandis qu'un autre gros tiers a bénéficié d'une augmentation supérieure à 4 %. L'importance de la fonction marketing dans le secteur d'activité de l'entreprise joue également un rôle majeur (voir tableau ci-contre). surprise dans la distributionSans surprise, les sociétés opérant dans la pharmacie, l'hygiène ou les cosmétiques continuent à offrir des conditions salariales nettement plus séduisantes que la moyenne. Un chef de produit senior y gagne en moyenne 5 % de plus. La différence atteint même 11 % pour le directeur du marketing et des ventes. Mais cette année, c'est la distribution qui crée la surprise. Désormais, quels que soient leurs postes, les marketers y gagnent 11 % de plus que la moyenne, tous secteurs confondus. « En 2009, la grande distribution a beaucoup investi sur ses propres marques. Cela se ressent dans ses recrutements et donc, dans le niveau de ses rémunérations », note le PDG de Maesina. Pierre Kupferman (*) Hewitt Associates a interrogé les services RH de 151 entreprises implantées en France. Les résultats s'appuient sur les rémunérations fixes et variables de 2.031 salariés. Seul le secteur financier ne figure pas en détail dans cette étude du fait de la faiblesse de l'échantillon concerné.
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