La Chine dispose du supercalculateur le plus puissant au monde

La Chine bouleverse le classement des supercalculateurs mondiaux. Elle se hisse à la première place mondiale du top 500 établi tous les six mois. Le Tianhe-1A, conçu pour le Centre national de calcul de haute performance de Tianjin, décroche le record de puissance : 2,5 pétaflops. Seules sept machines au monde sont capables de franchir le seuil du pétaflops (un million de milliards d'opérations par seconde). La Chine affiche désormais 47 supercalculateurs sur les 500 du classement. Même si les États-Unis n'occupent plus la première place du classement, ils sont toujours les premiers en quantité, avec 275 machines sur 500. L'Europe compte 124 supercalculateurs, tandis que l'Asie se contente de 84 systèmes. Ces machines ultrapuissantes, qui disposent de milliers de processeurs connectés en parallèle, réalisent en un jour une tâche qu'un PC de bureau mettrait 150 ans à accomplir. La rapidité de calcul informatique est devenue un enjeu majeur de compétitivité pour les États, comme pour les entreprises. Ces machines permettent de simuler des phénomènes complexes comme le comportement d'une carlingue d'avion ou une réaction nucléaire.Des processeurs en plusLa particularité du Tianhe-1A est d'intégrer des processeurs graphiques, utilisés dans les jeux vidéo, pour accélérer la vitesse de calcul. C'est l'américain Nvidia qui fournit les 7.168 puces graphiques composant la machine chinoise. Les puces Intel restent cependant les plus utilisées : elles équipent 80 % des supercalculateurs du top 500. La bonne nouvelle pour les Français, c'est la présence du Tera 100 à la 6e place du classement mondial, ce qui en fait le supercalculateur le plus puissant d'Europe. Conçue par Bull pour le compte du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), cette machine vient d'atteindre la puissance de 1,05 pétaflops. La France supplante ainsi l'Allemagne qui dispose, au centre de recherche FZ Jülich, d'un supercalculateur de 825 teraflops, jusqu'alors le plus puissant d'Europe.Conçu pour être opérationnel 24 heures sur 24, le Tera 100 est constitué de 4.370 serveurs Bull qui intègrent 17.480 processeurs Intel Xeon. Le système d'exploitation et les logiciels de pilotage de cette bête de course sont conçus en open source (leur code d'accès est libre). La direction des applications militaires (DAM) du CEA à Bruyères-le-Châtel (Essonne) va l'utiliser pour son programme de simulation numérique d'armes atomiques, ainsi que pour des applications civiles.
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