L'Autorité de la concurrence confronte les opérateurs de paris et les fédérations sportives

Confronter arguments et contre-arguments des acteurs des paris en ligne, tel était l'objectif de l'Autorité de la concurrence qui organisait lundi un débat sur le sujet. Autour de la table, le PMU, la Française des Jeux, Bwin, Zeturf, et la Fédération Française de Tennis. « Il nous fallait un maximum d'éclairages », explique son président, Bruno Lasserre. Après une autosaisine en septembre, un avis sera rendu en janvier, avec un retard d'un mois sur le calendrier prévu. Deux thèmes en débatPremier thème abordé : la rémunération déboursée par les opérateurs de paris aux fédérations sportives et fixée à 1 % des mises des joueurs. Les nouveaux opérateurs assurent ne pas avoir pu négocier un prix jugé exorbitant auprès des organisateurs de compétitions. « Existe-t-il des compétitions premium ou sont-elles substituables entre elles ? », s'est interrogé le vice-président de l'Autorité, Patrick Spilliaert. Autrement dit, un opérateur doit-il proposer les matchs de football Ligue 1 sur son site pour attirer le chaland ? Cet été, tous les opérateurs se sont rangées au cahier des charges de la Ligue de football une fois les conditions acceptées par les premiers - et plus riches - signataires, le PMU et de la Française des Jeux. Pour le moment, le droit au pari, a représenté « 330.000 euros », selon le président de l'Autorité des jeux en ligne Jean-François Vilotte. Autre thème : l'impact des monopoles publics - le PMU et la Française des Jeux - sur le marché. L'Autorité devra dire si les monopoles compris « n'exercent pas de prix prédateurs ». Le PMU, qui redistribue à ses joueurs les paris pris sur les réseaux en dur et en ligne, est au coeur du débat. « Le fait de pouvoir proposer des gains de plusieurs millions d'euros est un élément d'attractivité important », a indiqué Anne Perrot, vice-présidente de l'Autorité. Face au PMU, Zeturf a signé des accords de partenariats avec Unibet, Betnet et France Pari, et pourrait conclure avec Bwin et Sajoo. En face, Massecom (Serendipity) s'est allié avec Eurosportbet et Geny Infos. Depuis mai, les paris sportifs ont représenté 350 millions d'euros, les paris hippiques 314 millions, et le poker 2,6 milliards d'euros (mais un euro dépensé est y recyclé 20 fois). Sandrine C
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