Lagardère reporte l'introduction en Bourse de Canal Plus

Mercredi soir, Lagardèrerave;re a annoncé que l'introduction en Bourse de Canal Plus, prévue autour du 7 avril, était « différée ». Explication : « l'extrême volatilité des marchés qui découle de la catastrophe survenue au Japon ». « Une introduction paraissait aventureuse dans le marché actuel. C'est aussi un processus lourd, qui situera directement Canal Plus dans les mid-caps françaises. Plus on l'arrête tard, plus c'est compliqué », a expliqué le co-gérant de Lagardèrerave;re, Dominique d'Hinnin, « Nous reprendrons le processus dès que les marchés auront repris des couleurs. Mais cette volatilité va durer plusieurs semaines, Le report est donc probablement de quelques semaines. On a du temps avant les grandes vacances. La cotation pourra donc se faire au plus tard jusqu'en juillet, sinon il faudra reporter en septembre ». Selon lui, ce report « n'est pas du tout un prétexte. Ce n'est pas parce que nous n'avions pas un bon prix », prix qui n'était pas encore fixé. Seuls étaient disponibles depuis une semaine les valorisations des analystes, « qui allaient dans une très grande fourchette, de 5,5 à 9,5 milliards d'euros ». En revanche, il n'a pas exclu de vendre hors marché ses 20 % à Vivendi. « Nous souhaitons vendre au meilleur prix. Si Vivendi faisait une offre, nous mettrions Vivendi en concurrence avec le marché. » Et si l'offre de Vivendi est supérieure au prix d'introduction, « alors, nous verrons bien ». Il a ainsi nuancé les déclarations d'Arnaud Lagardèrerave;re le 9 mars, qui fermait la porte à une transaction avec Vivendi. Quelques heures plus tôt, Vivendi avait pourtant paru se rallier à l'idée d'une cotation. Le président du directoire Jean-Bernard Lévy, se référant aux mêmes déclarations d'Arnaud Lagardèrerave;re, avait affirmé : « ils ont dit que quoi qu'il arrive, ils voulaient entrer en Bourse, et Canal Plus va entrer en Bourse. Si les conditions ne sont pas réunies pour [que Vivendi monte à 100 %], cela ne se fera pas. Nous resterons à 80 % ».Le processus avait été lancé le 17 février, et se déroulait apparemment sans accrocs majeurs. La direction de la chaîne cryptée était en train de faire la tournée des investisseurs. Et, dans leurs études, les analystes (liés en général aux banques introductrices) adhéraient à la stratégie. DivergenceLe principal point de divergence avec la société porte sur le potentiel de nouveaux clients, chiffré à 10,8 millions par la direction, mais auquel peu croyaient. Pour la Société Généralecute; Générale, « ce chiffre présente un caractère très théorique. La notoriété spontanée de Canal Plus est déjà de 100 %. Attirer de nouveaux abonnés nécessiterait un investissement massif très important, comme l'a fait BSkyB ». Selon Chevreux, parmi ces 10,8 millions, « beaucoup ont déjà été clients dans le passé, car le désabonnement est de 700.000 clients par an ». Enfin, Natixis juge « le potentiel [de nouveaux clients] relativement limité, car le marché est arrivé au seuil de la maturité ». Seul UBS prévoyait une baisse du nombre d'abonnés en métropole. Nomura tablait sur une stabilité, Exane, la Société Généralecute; Générale, JP Morgan Cazenove, Natixis et Chevreux promettant une croissance.
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