... Et les industriels russes se bousculent en Bourse

Affamés de capitaux après une longue sécheresse financière, une bonne dizaine de grands groupes russes s'apprêtent à plonger dans le bain de la Bourse. L'enseigne de distribution Kopeïka et le groupe pharmaceutique Protek veulent lever respectivement 500 et 400 millions de dollars, tous deux sur le marché russe. Kopeïka affiche un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars en 2009 et ouvrira son capital d'ici à la fin de l'année, afin surtout d'alléger son endettement. Protek, l'un des principaux groupes pharmaceutiques russes avec 22% du marché, est prêt à placer entre 20% et 33% de son capital.Yandex sur le NasdaqLe moteur de recherche Yandex ira quant à lui vendre entre 10 et 15% de ses parts à New York sur le Nasdaq, la Bourse américaine des valeurs technolgiques. Il s'agit pour le leader russe (63% de part de marché) de résister à l'attaque du géant Google, qui s'échauffe pour prendre d'assaut un des rares marchés qui lui résiste. Côté ressources naturelles, le numéro un de l'or russe Polyus Zoloto envisage de lever des fonds à Hong Kong, comme l'a fait son compatriote RusAl. Les deux groupes ont d'ailleurs un actionnaire commun en la personne du multimilliardaire Mikhaïl Prokhorov. Polyus Zoloto espère trouver 555 millions de dollars contre une part de 5,7% de son capital, valorisé aujourd'hui à 11,1 milliards de dollars sur le RTS de Moscou. Des monopoles d'Etat cotés à l'étrangerLe clou du spectacle pourrait bien être l'arrivée de Transneft, le monopole d'Etat des oléoducs sur les marchés étrangers. Transneft, dont une minuscule portion du capital s'échange déjà à Moscou, n'a plus d'autres sources de financement que la Bourse. « Sa capacité maximum d'emprunt est déjà atteinte et les pétroliers russes ne supporteront pas un relèvement des tarifs », indique Alexander Bourgansky, analyste chez Renaissance Capital. « Le titre possède un gros potentiel aujourd'hui. Toutefois, le problème majeur vient de sa gouvernance d'entreprise, qui est l'une des moins ouverte aux minoritaires. Les dividendes versés sont très faibles et le fonctionnement interne reste très opaque », avertit l'analyste.
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