Sony Ericsson sort du rouge

Revenir dans la course avec des smartphones haut de gamme convaincants. C'est toute la stratégie de Sony Ericsson, la coentreprise du géant japonais de l'électronique et de l'équipementier télécoms suédois, après une année 2009 calamiteuse. Elle commence à porter ses fruits. Le numéro quatre mondial des téléphones mobiles a en effet dégagé son premier bénéfice opérationnel après six trimestres déficitaires consécutifs, alors que les analystes financiers s'attendaient à une nouvelle perte. Stratégie délibéréeCertes, la marge d'exploitation du premier trimestre est toute symbolique (1,4 %), mais les pertes atteignaient encore 181 millions d'euros en fin d'année 2009. Le redressement est d'autant plus remarquable que le chiffre d'affaires a continué de chuter lourdement (? 19 %, à 1,4 milliard d'euros). Sony Ericsson n'a vendu que 10,5 millions de téléphones au cours des trois premiers mois de l'année, 28 % de moins que l'an passé à la même période, conséquence de sa stratégie délibérée de resserrement de son portefeuille de produits. Sa part de marché mondiale s'est encore érodée, autour de 4 %. Pari sur AndroidEn revanche, le prix de vente moyen de ses appareils a fortement remonté, de 12 %, pour atteindre 134 euros, à contre-courant de la tendance du marché. La sortie du rouge tient aussi au sévère « programme de transformation » engagé à la mi-2008, dont l'objectif est d'abaisser de 880 millions d'euros la structure de coûts. En deux ans, les effectifs de Sony Ericsson ont été réduits de plus d'un quart, tombant à 8.450 personnes à la fin mars.Bon accueilPionnier des smartphones, créneau qu'il avait abandonné au profit des appareils multimédias sous les marques Walkman et Cybershot de Sony, le nippo-suédois s'est repositionné sur ce segment dynamique en pariant notamment sur Android, le système d'exploitation pour mobile de Google. Le premier modèle sous Android de Sony Ericsson, l'Xperia 10, a reçu un bon accueil des clients dans le monde. Le groupe va devoir transformer l'essai et sortir du lot au milieu d'une avalanche de téléphones sous Android conçus par Motorola, HTC, Samsung et consorts, attendue tout au long de l'année.
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