ca/mécaniqueDes handicapés travaillant au sein d'une usine fabriquant et distribuant des pièces détachées et des composants pour les ascenseurs, escaliers mécaniques et portes automatiques, cela a de quoi surprendre. Pourtant, fin 2007, c'est l'Esat (Établissement ou service d'aide par le travail) local qui propose à Prokodis, filiale de Koné France et pour qui elle sous-traite déjà certaines tâches, d'intégrer directement des travailleurs souffrant de handicap sur le site de Cantaron (Alpes-Maritimes). Séduit, François Tissot, directeur de l'usine, prépare alors, en collaboration avec le médecin du travail et la psychologue de l'Esat, l'intégration de six handicapés, dont un aveugle fin janvier 2008. Depuis, huit autres les ont rejoints, encadrés par deux moniteurs. « Outre le gain de réactivité et l'intérêt économique à se dispenser du circuit habituel de la sous-traitance qui nécessite beaucoup d'opérations intermédiaires, c'est surtout l'implication de ces travailleurs détachés qui est révélateur. Leurs tâches sont aujourd'hui bien différentes de celles qu'ils effectuaient auparavant. Ils sont à des postes d'assemblage et câblage et aussi d'assemblage de précision. Bien que dispensés du pointage, ils tiennent à le faire. 40 embauchesLe rapprochement avec l'équipe de 50 salariés de Prokodis est total. Ils ont même installé une aire de jeu où ils se retrouvent pendant leurs pauses », note François Tissot. Un exemple de parfaite assimilation que Gérald Roux, le directeur général de Koné, duplique au siège et dans les autres implantations régionales. Pour cela, une convention a été signée en octobre avec la DDTEFP (Direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle). Elle prévoit l'embauche de 40 travailleurs handicapés sur trois ans. 8 embauches ont été réalisées pour l'heure, dont 4 au centre d'appels niçois. Dernièrement c'est avec la Fagerh, la Fédération des associations gestionnaires et des établissements de réadaptation pour handicapés, qu'un accord a été conclu. L'idée est de collaborer à la mise au point de formations, l'accueil de stagiaires et le maintien dans l'emploi des personnes souffrant de handicap. « Notre métier est de vendre de l'accessibilité. Réfléchir sur le handicap est un moyen de mettre en évidence les besoins de nos clients », précise Gérald Roux. Koné France emploie 3.800 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros. Laurence Bottero, à Nice

latribune.fr

17 Nov 2009, 1:47

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