Airbus a su éviter le krach en 2009

éronautiqueSi les résultats d'EADS ont plongé au troisième trimestre (voir ci-dessous), sa principale filiale, Airbus, a quelques motifs de satisfaction. Malgré la crise du transport aérien et la faiblesse du dollar, l'avionneur toulousain réalisera une année plutôt satisfaisante. Il devrait atteindre ses objectifs de livraisons et de prises de commandes. « On ne sera pas loin de notre prévision en termes de commandes », expliquait dimanche le PDG d'EADS, Louis Gallois.Sur le plan industriel, le PDG d'Airbus Tom Enders et son numéro deux Fabrice Brégier, qui ont remis sur les rails le développement du programme A400M, ont réussi un joli tour de force sur lequel peu d'observateurs auraient parié, en livrant cette année plus d'appareils qu'en 2008, a assuré hier Louis Gallois devant quelques journalistes au salon aéronautique de Dubaï. Boeing devrait aussi y parvenir. Grâce au systeme Watch Tower, Airbus a pu réorganiser son calendrier de livraisons à chaque report demandé par les compagnies. Et il dispose d'une bonne visibilité sur les livraisons du premier semestre 2010, un peu moins pour le reste de l'année. Mais Louis Gallois s'est refusé, tout comme Tom Enders, à donner des prévisions de livraisons d'Airbus pour 2010, ou à annoncer une prochaine réduction de cadences. « Nous verrons à la sortie de l'hiver une fois que les compagnies aériennes sortiront de cette période qui génère pour elles une consommation de cash », a expliqué Louis Gallois.trésorerie satisfaisanteLe patron d'EADS, qui s'attend à deux années 2010 et 2011 difficiles, a regretté la faiblesse du dollar (voir page 20) qui fera perdre au groupe 1 milliard d'euros supplémentaires en 2010. Comme en 2009. Mais pas question, pour l'heure, de nouveau plan d'économies. Louis Gallois se console avec le niveau de trésorerie d'EADS (plus de 8 milliards d'euros) « très satisfaisant » et qui « renforce la résilience d'EADS face à la crise ». Si la priorité à la préservation du cash met momentanément sur la touche les objectifs de croissance externe de la « vision 2020 », Louis Gallois assure étudier des acquisitions, « des cibles de taille modérée » pouvant aller « au-delà de PlantCML » (environ 350 millions de dollars).Enfin, il a tempêté contre le Pentagone, qu'il juge inéquitable avec Airbus dans le nouvel appel d'offres sur les avions ravitailleurs, Boeing ayant eu accès au détail de la proposition faite par l'européen lors de la compétition annulée. Washington a rejeté cette critique, arguant que les deux appels d'offres sont différents.Michel Cabirol, à DubaÏ
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