I comme intérêt

Le maintien de taux d'intérêt à des niveaux exceptionnellement bas pendant « une période prolongée », cher à Ben Bernanke et à ses pairs de la Réserve fédérale, a toutes les chances... de jouer les prolongations en 2011. La plupart des économistes n'envisagent pas de hausse du loyer de l'argent aux États-Unis dans un avenir prévisible et bon nombre d'entre eux tablent sur le maintien du statu quo tout au long de l'année prochaine. Le taux cible des fonds fédéraux resterait donc dans la fourchette de 0 % à 0,25 % dans laquelle il est enserré depuis décembre 2008. La Fed ne prendra pas le risque d'entraver la reprise alors que le chômage reste historiquement élevé outre-Atlantique et que le secteur immobilier sinistré ne redémarre que poussivement. Il en va de même du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), abaissé au plancher historique de 1 % en mai 2009. Même si Jean-Claude Trichet, son président, a laissé entendre qu'un durcissement monétaire pourrait intervenir avant la normalisation de la situation de la liquidité dans la zone euro, le taux de refinancement ne serait relevé que si des pressions inflationnistes viennent mettre en péril le rôle de gardienne de la stabilité des prix imparti à la BCE. Car, à la mollesse de la reprise économique s'ajoute la crise de la dette souveraine des pays fragilisés, qui a conduit la BCE à mettre en sourdine ses convictions en se résolvant, notamment, à acheter des titres de dette publique des pays en détresse financière. I. C.
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