S comme Sénat

Le palais du Luxembourg, qui représente les collectivités territoriales, est solidement ancré à droite depuis le début de la Ve République, en 1958. Mais le Parti socialiste espère pour la première fois mettre fin à cette « anomalie démocratique » décrite par Lionel Jospin lors du prochain renouvellement au Sénat, en septembre 2011. Depuis les municipales de 2008 et les régionales de mars 2010, la donne a changé. Le collège des « grands électeurs », qui élisent au suffrage universel indirect les 343 sénateurs - députés, conseillers régionaux et généraux, délégués municipaux -, est désormais majoritairement à gauche. À l'exception de l'Alsace, la gauche contrôle toutes les régions en métropole, plus la majorité des départements et la plupart des grandes villes, hormis Marseille, Nice et Bordeaux. Le résultat des cantonales de mars 2011 sera bien sûr scruté à la loupe dans les états-majors de l'UMP et du PS puisqu'il donnera une dernière indication du rapport de force avant le renouvellement de septembre. À l'UMP, on reconnaît qu'un basculement du Sénat à gauche serait un mauvais signe à l'orée de la nouvelle campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. À gauche, on reste prudent. « Il ne faut pas s'enflammer, l'écart est encore grand », analyse le sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen. Pour conquérir la Chambre haute, la gauche devrait remporter au minimum une quinzaine de sièges. Mais elle reste désavantagée par un mode de scrutin qui favorise les départements ruraux au détriment des départements urbains. H. F.
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