Après une année noire, Deutsche Börse doit se serrer la ceinture

L'heure est aux économies chez Deutsche Börse. L'opérateur boursier allemand a annoncé ce mercredi, à l'occasion de la présentation de ses résultats 2009, son intention de réduire ses coûts de 50 millions d'euros par an. Ce plan d'économies repose d'abord sur une cure d'amaigrissement des cadres. 80 de ces derniers sur les 400 que compte l'entreprise devront partir. En parallèle, les frais généraux seront aussi sous surveillance.Mais cela pourrait bien n'être qu'un premier pas et le groupe « n'exclut pas de nouvelles mesures ». Le Handelsblatt avait récemment affirmé que 10 % des 3.600 salariés du groupe étaient menacés, une information qui n'a « jamais été évoquée en interne », affirme-t-on dans l'entourage de Deutsche Börse, mais qui continue à circuler à Francfort. Le président de Deutsche Börse, Reto Francioni, a par ailleurs évoqué une réflexion autour de nouvelles délocalisations de postes vers Prague, où Deutsche Börse emploie déjà 250 personnes.Les mesures d'économies déjà décidées coûteront 40 millions d'euros au premier semestre. Sans tenir compte de ce chiffre, le groupe entend limiter ses coûts sur l'année en cours à 1,25 milliard d'euros, soit moins de 2 % de moins qu'en 2009. Le taux d'imposition, déjà en recul de 1,5 point à 27 % en raison du déménagement de la moitié du personnel à Eschborn, une banlieue de Francfort, devrait encore reculer d'un point cette année.« Nous ne sommes pas des coupeurs de coûts et nous investissons 100 millions d'euros en 2010 dans des projets de croissance, notamment dans la technologie », a affirmé Reto Francioni. Reste qu'il fallait apaiser les marchés et les agences de notation, auprès desquelles Deutsche Börse souhaite conserver sa note AA. Investisseurs rassurésLes résultats 2009 sont en effet préoccupants. Car avec un chiffre d'affaires en baisse de 16 % à 2,06 milliards d'euros, Deutsche Börse affiche un recul de 32 % de son résultat net, à 496,1 millions d'euros. Ce recul s'explique en partie par la dépréciation de la filiale américaine de marchés d'options International Securities Exchange (ISE) de 415,6 millions d'euros, mais les trois piliers du groupe, Xetra (marché cash), Eurex (dérivés) et Clearstream (règlement livraison) ont vu leurs résultats d'exploitation reculer de plus d'un tiers en raison de la baisse des volumes et de la faiblesse des taux d'intérêts.Mais les réductions de coûts ont rassuré investisseurs et analystes et l'action a finalement nettement progressé de 3,70 % à 49,10 euros.
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