La grande distribution à la rescousse des agriculteurs

Nicolas sarkozy a reçu, lundi, les représentants de la Fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA) et de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), ainsi que les sept figures principales de la grande distribution. Au menu de cette réunion, la signature d'un accord entre les producteurs, les industriels de l'agroalimentaire et les distributeurs, impliquant une modération des marges sur les produits agricoles non transformés. « Quand il y a une crise, il faut qu'il y ait un accord de modération de marge pour que le producteur voie son prix augmenter et que le consommateur ne soit pas pénalis頻, a affirmé Nicolas Sarkozy. Il connaît bien ses interlocuteurs. En 2004, alors ministre des Finances, il leur avait déjà imposé une baisse des prix. Parmi eux, Michel-Edouard Leclerc, Arnaud Mulliez, numéro un d'Auchan en France, Serge Papin, président de Système U, Jean-Charles Naouri, patron du groupe Casino, mais aussi Lars Olofsson, nouvelle figure au casting. Le groupe Carrefour que dirige ce dernier a opportunément profité de cette convocation à l'Elysée pour lancer une gamme de cinq fruits et légumes « vendus sans bénéfice » et signer une campagne de publicité dans la presse nationale, avec un ton inhabituel à la Michel-Edouard Leclerc : « Consommer plus de fruits et légumes, c'est bon pour vous et c'est le meilleur moyen d'aider les agriculteurs ». Composée au gré des saisons, la gamme sera en magasin jusqu'au 31 août. De quoi couvrir toutes les chutes de prix de tomates, melons, pêches et autres abricots qui, l'été, sur autorisation gouvernementale, l'amènent à organiser des ventes au déballage sur ses parkings. L'accord signé à l'Elysée s'inspire beaucoup de ce procédé. Il prévoit en effet que dès lors que les cotations tomberont de 10 % à 20 % selon les produits en dessous d'un prix de référence, les distributeurs s'engagent à abaisser leurs marges. EngagementLa grande distribution va « s'engager » à réduire ses marges en cas de crise dans le secteur des fruits et légumes, avait annoncé Jérôme Bédier, président de la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) quelques heures avant la réunion. « Chaque enseigne va signer individuellement un engagement », selon lequel « en cas de crise dans les fruits et légumes [...], elle réduira ses marges ». Cet accord intervient alors que le sénat entame à compter d'aujourd'hui les débats sur la loi de modernisation de l'agriculture. Elle doit définir notamment une nouvelle politique de l'alimentation et une stabilisation des relations entre producteurs et distributeurs.
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