Des Français enfin d'attaque à l'approche des classiques

Le temps où les Français partaient « à la desperado » dès le kilomètre zéro d'une course avec pour seule ambition de montrer le maillot est peut-être révolu. « Avant, les Français attaquaient mais ne gagnaient pas. En ce moment, on attaque et on gagne. » Le constat est de Luc Leblanc, champion du monde de cyclisme en 1994. Et c'est vrai : les équipes françaises réussissent un début de saison plein. Les cinq formations engagées en Pro Tour et en Continental Pro ont déjà ramené 26 victoires. La palme revient aux Nordistes de Cofidis qui compilent dix succès. La semaine passée, sur Paris-Nice, William Bonnet et Amaël Moinard ont gratté deux belles victoires d'étape. « J'ai vu des Français très conquérants et actifs, remarque Yvon Madiot, directeur sportif de la Française des Jeux. Ils prenaient part aux bonnes échappées dans les moments importants et pas dans les échappées au long cours sans espoir. Tous les jours, les équipes françaises ont influencé le déroulement de la course. »L'arrivée du printemps est souvent synonyme d'éclipse pour le peloton français. Les Bleus se mettent à déserter les podiums des grandes classiques comme Milan-San Remo ou les ardennaises. Le dernier podium remonte à l'année 2000, avec la troisième place de Laurent Jalabert sur la Flèche Wallonne, dix ans déjà ; la dernière victoire à 1997 avec Frédéric Guesdon sur Paris-Roubaix. Un autre siècle. « Je pense qu'on fait un complexe par rapport aux étrangers, poursuit Luc Leblanc. Ce n'est pas physique, ni un problème de travail, c'est psychologique. C'est un complexe d'infériorité par rapport aux grands coureurs de classiques. C'est la maladie des Français. » avoir de l'ambitionLa Primavera, avec les montées de la Cipressa et du Poggio, arrive donc à point nommé pour savoir si les Français en ont assez de vivre sous le joug des cadors du peloton comme Tom Boonen ou Mark Cavendish. Leblanc s'interroge. « Il ne faut pas penser qu'au Tour de France, on peut gagner des classiques et être en forme pour le Tour. Hinault l'a fait, pourquoi nos coureurs ne le feraient-ils pas ? » M. M. Le dernier podium d'un français date de dix ans, avec la troisième place de laurent jalabert sur la flèche wallonne.
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