CAC 40 ? : les investisseurs privilégient les valeurs de qualité

Le premier trimestre 2010 est en passe de s'achever. L'occasion de dresser un premier bilan des vedettes du CAC 40, surtout que l'indice phare de la Bourse de Paris est enfin revenu dans le vert mardi, avec une légère hausse de 0,6 % depuis le début de l'année. à la vue des dix valeurs du CAC 40 qui affichent les meilleures performances depuis le 1er janvier (voir infographie), un constat s'impose. Contrairement à la même période de 2009, au cours de laquelle les titres de l'automobile et de la finance menaient la danse, les stars de ce début 2010 ne sont liées par aucune logique sectorielle. Parmi elles figure aussi bien le fabricant de tubes en acier sans soudures Vallourec (dont le cours bondit de 17 % depuis janvier) que la société de services informatiques Cap Gemini (+ 14 %), le groupe de BTP Vinci (+1 0 %), l'équipementier automobile Michelin (+6,8 %), ou bien encore le géant du luxe LVMH (+ 11 %). La preuve que les investisseurs ont suivi les conseils des stratèges de marché, très nombreux ces derniers mois à avoir recommandé de privilégier une stratégie de stock-picking, c'est-a-dire de sélection des valeurs en fonction de leurs caractéristiques propres, indépendamment de leur secteur d'activité. Des PER de 14,2 à 22,8Les investisseurs ont respecté à la lettre un autre mot d'ordre de stratèges comme ceux d'Axa IM ou d'ING IM : miser sur des valeurs de qualité, dans un contexte d'incertitudes macro-économiques. Autrement dit sur des sociétés aux résultats réguliers, dotées d'un bon management et d'une situation financière solide. De fait, Vallourec, Essilor, LVMH, Veolia Environnement, Air Liquide, qui affichent toutes des progressions boursières de plus de 6 % depuis le début de l'année, sont chacune numéro un mondial sur leur secteur. Cet attrait pour les belles valeurs tranche avec le comportement adopté l'an dernier par les gérants de portefeuille, lesquels faisaient fi des fondamentaux des entreprises pour se concentrer uniquement sur leurs valorisations boursières. Peu leur importait que ces groupes accusent des pertes et supportent des dettes colossales, pourvu qu'ils vaillent très peu cher en Bourse. Le « top ten » actuel du CAC 40 est au contraire constitué de sociétés ayant toutes publié des résultats 2009 supérieurs ou, au pire, conformes aux prévisions des analystes financiers. Et dont le PER (price earning ratio, ou cours rapporté au bénéfice par action estimé pour 2010) va de 14,2 (pour Michelin) à 22,8 (pour Vallourec), selon les données de l'agence Bloomberg. Des multiples bien supérieurs à celui du CAC 40, qui ressort à 12,5. C'est dire si les investisseurs sont aujourd'hui disposés à payer cher pour disposer de valeurs sûres.
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