Après quatre jours de blocage, les compagnies aériennes et les exploitants d'aéroports sont sortis du silence. Le Conseil international des aéroports et l'Association européenne aéronautique ont appelé, via un communiqué, à un « réajustement des restrictions de vols », jugées « disproportionnées ». Le nuage de cendres du volcan islandais est-il dangereux ? Jusque-là, personne n'était vraiment capable de le dire. C'est le Met Office, le Météo France britannique, qui établit la carte du déplacement du nuage, le volcan se trouvant dans sa zone de surveillance. Le Met Office a commencé par mesurer la nappe à la source, au-dessus du volcan. Puis il a calculé, à partir de modèles numériques et sur la base d'éruptions précédentes, son déplacement dans l'atmosphère. Mais « la densité des particules est très variable d'un volcan à l'autre », admet-on à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Principe de précautionPour Michel Dalloz, ingénieur chez Météo France, « au bout de quatre jours, cela devient plus difficile à évaluer. C'est en très haute altitude et les polluants se dispersent dans l'air ». La DGAC et Air France ont envoyé dimanche des équipes spécialisées et un avion pour recueillir des informations précises. « Il faut à la fois savoir combien le volcan émet de poussières, faire leur suivi, et suivre les masses d'air. Il n'y a pas d'informations en temps réel sur cette combinaison d'éléments », indique le climatologue Hervé Le Treut. En attendant, le principe de précaution prévaut. Les aéroports sont rouverts de façon temporaire sur la foi des données (réactualisées toutes les six heures) du Met Office. « Nous ne sommes pas très optimistes pour les jours prochains. Un flux de vent d'Islande va nous ramener des particules », estimait dimanche après-midi Michel Dalloz. Sandrine C

latribune.fr

18 Avr 2010, 23:18

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