« En ce moment, on entend que l'environnement pour les investissements en Chine empire, C'est faux », s'est défendu samedi à Xi'an le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, face à des PDG Allemands. « Les investissements étrangers n'afflueraient pas dans un pays où l'environnement se dégraderait », a-t-il poursuivi. Les investissements directs étrangers en Chine ont bondi sur un an de 19,6 % au premier semestre 2010.Certes le voyage d'Angela Merkel en Chine a permis à Siemens et Daimler de signer deux importants accords commerciaux, mais depuis des mois la polémique sur le protectionnisme chinois enfle et la chancelière allemande n'a pas manqué de réclamer plus d'ouverture.? « Les entreprises chinoises, (...) jouissent d'un très bon accès au marché allemand. Nous espérons que les entreprises allemandes pourront bénéficier d'un même accès au marché chinois » a-t-elle déclaré.Mesures discriminatoiresà Shanghai, de nombreux chefs d'entreprise reconnaissent à mots couverts qu'il est de plus en plus difficile de travailler en Chine. Au début du mois, Jeffrey Immelt, le patron de General Electric a ouvertement accusé la Chine de mettre des bâtons dans les roues des entreprises étrangères. Un rapport de la Chambre de commerce européenne à Pékin reproche également au pays de multiplier les mesures discriminatoires. À chaque fois, les autorités chinoises démentent vigoureusement. Dès le mois d'avril, le très officiel, China Daily, réagissait à la fronde par la menace : si les entreprises étrangères « ne font que se plaindre et que les médias étrangers amplifient les plaintes sans analyser le fond et en calomniant l'économie chinoise, ils finiront par retarder le processus d'amélioration de l'environnement des investissements ».Mais la Chine n'est pas le seul pays en cause. Au classement des pays les plus protectionnistes, l'Empire du Milieu occupe la sixième place, bien loin derrière la Russie et les États-unis, juste devant l'Allemagne et la France. Émilie Torgemen, à Pék

latribune.fr

18 Juill 2010, 23:21

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