Medef : un silence si stratégique

Laurence Parisot profitera-t-elle de sa conférence de presse mensuelle ce mardi matin pour prendre position dans le conflit sur les retraites ? Jusqu'à maintenant, la présidente du Medef a fait preuve d'une extrême discrétion. Certes, elle est intervenue à plusieurs reprises dans les médias pour défendre la réforme, mais sur le ton de la pédagogie, pas sur celui de la provocation. Pas question, comme elle l'avait fait en mars 2009 à la veille de la plus grosse manifestation « anticrise », de reprocher à la CGT de Bernard Thibault de céder à la « facilité » et à la « démagogie ». Pas question non plus de mettre de l'huile sur le feu lorsque le siège parisien de l'organisation ou ses antennes locales sont pris à partie par les cortèges de lycéens.Globalement satisfait de la réforme en cours - et tout particulièrement du recul de l'âge légal de départ que Laurence Parisot réclamait de longue date - mais inquiet d'un possible blocage de l'économie, le Medef a préféré laisser l'exécutif et les syndicats en tête-à-tête. En se contentant de laisser monter au créneau ses fédérations ou ses structures locales directement concernées par les grèves. Sans surprise, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) et l'Union des industries chimiques ont ainsi été en première ligne. Mais les blocages pétroliers se multipliant, Laurence Parisot pourrait, ce mardi, sortir de sa réserve. Au nom de la « sauvegarde de la compétitivité des entreprises françaises »... A. L.
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