Des actes de violence dans les manifestations des lycéens

Les lycéens sont-ils en train de perdre le contrôle ? Sur la lancée de vendredi, entre 261 lycées -selon le ministère de l'Education nationale- et 950 lycées selon les syndicats lycéens, ont poursuivi lundi la mobilisation contre la réforme des retraites. Mais comme le craignaient certains responsables politiques de tout bord, plusieurs incidents entre des manifestants et des policiers ont entaché leur journée d'action. À Nanterre, le blocage du lycée Joliot-Curie a tourné dès le matin à l'affrontement, avec des scènes qualifiées par le préfet Patrick Strzoda de «guérilla urbaine». 250 casseurs ont renversé et incendié des voitures et criblé de jets de pierre un camion de pompiers, tandis que les forces de l'ordre répliquaient par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball. A Lyon, Nantes, Lille ou Rouen, villes où la mobilisation lycéenne a été bien suivie, la police a procédé à de nombreuses interpellations : 13 à Rouen, une cinquantaine à Lille, pour un total sur toute la France de 196 interpellations à la mi-journée selon le ministère de l'Intérieur, décidément très réactif face aux incidents.Si la mobilisation des lycée est comparable à vendredi (900 lycées perturbés pour les syndicats, 350 pour le gouvernement), les violences ont été plus nombreuses. Les syndicats de salariés, qui ne voulaient pas s'immiscer dans le mouvement des lycéens, ont toutefois rencontré hier soir, au siège de la CGT, les syndicats étudiants Unef, UNL et Fidl, pour «communiquer ensemble sur le fond» et exprimer «une convergence commune». Une manière d'afficher leur unité tout en essayant d'éviter de nouveaux débordements. Sylvain Rolland
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