construction navaleRien ne va plus aux ex-Chantiers de l'Atlantique. Après la livraison en février et mars prochains des deux derniers paquebots en construction à Saint-Nazaire, le chantier travaillera à 20 % seulement de ses capacités, faute d'avoir engrangé des commandes à temps pour relancer l'activité. De fait, seul le BPC 3, un bâtiment destiné à la Marine nationale, fera alors tourner les ateliers, mais uniquement pour quelques mois. Les dispositifs mis en place depuis près d'un an (chômage partiel, plan exceptionnel de formation) n'ont pas suffi à surmonter le creux de charge et assurer un volume de travail suffisant aux 2.500 salariés (3.000 avec les filiales STX Solutions, bureau d'étude et STX Cabins). La direction vient donc d'annoncer aux syndicats et à la presse locale un plan de départs volontaires, dont elle présentera les modalités lors d'un comité d'entreprise extraordinaire vendredi matin.Une décision qui a d'autant plus surpris les délégués syndicaux qu'un accord avait fini par être signé le 1er novembre, par lequel les licenciements économiques étaient bloqués jusqu'à juin 2010. Ce plan de départs volontaires serait, selon les syndicats, une manière de contourner cet accord. La CGT, majoritaire au comité d'entreprise, craint que le projet consiste à réduire les effectifs de STX France, détenu à 30 % par l'État français, pour faciliter le rapprochement avec DCNS, dont le nouveau patron (Patrick Boissier) n'est autre que l'ancien dirigeant des Chantiers de l'Atlantique. La CFDT, de son côté, redoute les négociations en cours entre DNCS et les chantiers navals polonais de SMW. La CFE-CGC, elle, veut croire à la signature de « commandes significatives » dans les prochaines semaines.La suppression de 400 postes en Finlande chez STX Europe n'augure rien de bon pour Saint-Nazaire, qui n'a jamais connu une telle crise.Fabienne Proux, à Nantesun accord avait été signé le 1er novembre, bloquant les licenciements économiques jusqu'à juin 2010.

latribune.fr

19 Nov 2009, 1:46

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