Les parties civiles ont fait leur calcul dans le procès Vivendi

« Class Action »Le procès intenté à New York contre Vivendi et son ancien PDG, Jean-Marie Messier, est loin d'être achevé, mais l'expert désigné par la partie civile pour évaluer les indemnisations auxquelles peuvent, selon lui, prétendre les plaignants, a fait ses comptes. Pour l'économiste Blaine Nye, les investisseurs ayant acquis des actions ordinaires Vivendi Universal (VU) ou des ADS (équivalent d'une action) cotés à New York entre le 30 octobre 2000 et 14 août 2002, soit la période sur laquelle porte l'action en nom collectif (« class action ») sur la communication financière du groupe, peuvent demander une indemnisation maximale de 22,52 euros par titre.Mais si Vivendi perdait ce procès, « ces indemnisations devraient être calculées au cas par cas en fonction de la date d'achat et de vente de chaque titre pendant la période couverte », précise un avocat de la partie civile. Les anciens porteurs d'actions Vivendi, Canal Plus et Seagram ayant conservé leurs titres à l'issue de la fusion visant à former Vivendi Universal seraient aussi indemnisés. Blaine Nye a estimé, pour chaque jour de cotation de cette période, la proportion dans laquelle la communication financière du groupe aurait artificiellement gonflé l'action. Cette « surévaluation » va crescendo à mesure que la société cache ses problèmes financiers pour se réduire à partir du moment où le marché en prend connaissance.« surévaluation »L'économiste a ainsi présenté au juge Richard Holwell ses estimations « conservatrices » par jour et par période (exemple : entre le 30 octobre 2000 et le 23 avril 2001, il calcule une « surévaluation » de 30 centimes d'euro?). La « surévaluation » maximale de 22,52 euros correspond à la date du 13 décembre 2001 où, selon Nye, l'ancien directeur financier de VU, Guillaume Hannezo, a indiqué à Jean-Marie Messier, qu'à la suite des rapprochements avec USA Networks et EchoStar, le groupe a « échappé de peu à une dégradation de sa notation ».Les avocats de Vivendi estiment que cette méthodologie compliquerait, le cas échéant, l'évaluation d'indemnisations. Ceux de la partie civile considèrent, eux, « qu'à l'aide d'un ordinateur, ce calcul au cas par cas est facile à réaliser ». La défense de Vivendi conteste aussi la légitimité de Blaine Nye, rappelant que dans trois procès d'actionnaires (WorldCom, AT&Tmp;T et Williams), les juges n'ont pas retenu son expertise. Éric Chalmet, à New Yorkune indemnisation maximale de 22,52  euros par titre pourrait être demandée par les investisseurs.
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