La Russie veut intégrer l'OMC au plus vite

SommetLa Russie entend intégrer l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans les plus brefs délais, a indiqué hier à Stockholm le président Dmitri Medvedev lors du sommet UE-Russie. Même si cela doit se faire au détriment du projet de marché commun entre la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie, défendu par son Premier ministre, Vladimir Poutine. « La question la plus importante pour nous est la vitesse. Quel que soit le chemin, nous emprunterons le plus rapide », a indiqué le président russe.L'adhésion de la Russie à l'OMC, dernier grand pays à ne pas être membre de l'organisation avec l'Arabie Saoudite, est compliquée par la volonté de Moscou de créer un marché unique, avec des tarifs douaniers communs, de 165 millions d'habitants à partir du 1er janvier 2010. Mais Dmitri Medvedev, qui est entré en compétition avec son Premier ministre Vladimir Poutine, semble désormais privilégier une adhésion directe de la Russie à l'OMC.À moins de trois semaines du sommet de Copenhague, la Russie a donné des gages importants. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a salué l'intention affichée par Dmitri Medvedev « d'un objectif proposé de réduction d'émissions de 20 % à 25 % ».Pas d'avancéeLe sommet n'a, en revanche, pas permis d'avancée notable sur le « nouvel accord » UE-Russie qui doit remplacer l'actuel accord de partenariat et de coopération (APC). Ce sommet sous présidence suédoise n'était pas, il est vrai, du goût de la Russie qui a menacé à plusieurs reprises de ne pas y participer. « La Suède est l'un des pays membres de l'UE parmi les plus critiques à l'égard de l'évolution interne de la Russie et elle s'est longtemps opposée au projet de gazoduc North- stream qui doit contourner l'Ukraine », souligne Thomas Gomart, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri). La Suède a fini par donner son accord à la construction du gazoduc.La Russie et l'UE se sont également félicitées de l'accord signé lundi à Moscou qui vise à éviter de nouvelles interruptions de livraisons de gaz russe à l'Europe. « Mais cet accord, qui se résume à un système d'alerte précoce en cas de difficulté, ne réduit pas la probabilité d'une crise gazière entre la Russie et l'Ukraine cet hiver », estime Pierre Noël, chercheur à l'European Council on Foreign Relations (ECFR). L'Ukraine va devoir faire preuve d'imagination comptable pour honorer le paiement de sa prochaine facture de gaz après le refus du FMI de débourser la seconde tranche de son prêt. Xavier Harel
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.