L'industrie mécanique en quête d'une embellie

Du 22 au 26 mars à Villepinte, l'industrie tient son salon " Industrie Paris 2010 " où seront présents 1.000 exposants environ quelques semaines après les Etats généraux de l'industrie. Plus exactement la sous-traitance industrielle, qui a connu une " année 2009 effroyable ", selon le directeur général de la Fédération des industries mécaniques (FIM), Claude Charrier. Ce dernier constate que " l'activité a chuté de 16 % ". Certains segments de marchés se sont effondrés, notamment les biens d'équipements (- 25 %), mais d'autres ont maintenu une légère croissance (énergie, aéronautique, agroalimentaire...).Aucune améliorationPour 2010, Claude Charrier prévoit au mieux une stabilité de l'activité, au pire une baisse de 5 %. Pour l'heure, selon la note de conjoncture des industries mécaniques de mars, elle continuait " de se contracter au premier trimestre 2010 comparativement à la même période de l'annnée précédente ", la situation " ne laissant apparaître aucune amélioration ". Ainsi, le recul de l'activité " reste à deux chiffres malgré le ralentissement de la baisse enregistré depuis quelques mois ". L'absence de redémarrage des investissements en France et dans les principaux pays partenaires pèsent sur le secteur.Lueur d'optimismeSeule lueur d'optimisme pour les industries mécaniques, les pays émergents, notamment la Chine, où la croissance est déjà repartie. " Les entreprises qui sortent de la crise sont celles qui exportent vers ces pays ", explique Claude Charrier. Par exemple, souligne-t-il, le groupe de mécanique lourde Fives a reconstitué son carnet de commande en très peu de temps grâce à la Chin,e alors qu'il avait livré en 2009 une grande partie de ses contrats signés en 2008. Le secteur exporte 50 % de sa production, dont 40 % en dehors de la zone euro, y compris aux Etats-Unis.Concurrents chinoisMais les entreprises françaises et européennes affrontent de plus en plus durement, sur ces marchés, leurs rivales chinoises, qui sont en train de gagner du terrain, en Algérie notamment. Les entreprises chinoises, qui sont au premier rang mondial dans les biens d'équipements, sont aussi très présentes en Inde où elles ont conquis 30 % du marché dans le textile, contre 5 % cinq ans auparavant. Un rouleau compresseur dont devrait s'inspirer la filière industrielle française en jouant en équipe entre donneurs d'ordres et sous-traitants.
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