Bosch-Siemens met les bouchées doubles sur les appareils économes en énergie

Patience ! Il faudra attendre la prochaine édition en septembre de l'IFA, le salon de l'électronique grand public qui se tient à Berlin, pour découvrir la nouvelle gamme d'appareils électroménagers à faible consommation d'énergie du fabricant allemand Bosch-Siemens (BSH). Le numéro un du marché européen en a fait sa priorité pour les années à venir. « L'an dernier, c'est devenu une méga tendance », a indiqué Kurt-Ludwig Gutberlet, président du directoire de Bosch-Siemens, en présentant mercredi ses résultats annuels à Munich. En 2009, le groupe a tiré 15 % de ses ventes de ces réfrigérateurs à faible consommation électrique, lave-vaisselles économes en eau et autres appareils green. Ses ventes sur ce segment ont triplé en Europe. Ce qui aurait permis à BSH de mieux résister que d'autres à la crise : son chiffre d'affaires mondial n'a fléchi que de 4 %, à 8,4  milliards d'euros. À l'heure où l'Europe (70 % de ses ventes) se serre la ceinture, l'argument des économies sonnantes et trébuchantes qu'assurent ces produits Bosch ou Siemens porte.Hausse des dépenses en R&D Du coup, l'allemand enfonce le clou. En 2010, ces produits représenteront au moins 25 % des ventes mondiales de BSH et « d'ici trois à quatre ans, cette proportion pourrait monter à 50 % », a précisé Jean Dufour, membre du directoire. Pour y parvenir, le groupe ne peut compter que sur ses propres forces. Les aides gouvernementales à l'achat d'électroménager moins énergivore sont en train d'être abandonnées, compte tenu des déficits publics. Notamment en Allemagne, premier marché du groupe (21,9 % de ses ventes). BSH continue donc d'investir en recherche et développement (R&D) pour réduire ses coûts de fabrication et ses prix : en 2009, ces dépenses ont crû de 1,5 %, à 267 millions d'euros. Les 2.200 salariés des services de R&D plancheront notamment sur les économies d'eau. « Car, compte tenu des risques de pénurie mondiale, ce sera une thématique très forte dans les années à venir », estime Kurt-Ludwig Gutberlet. En 2010, le groupe devrait ainsi soutenir les ventes de ses lave-vaisselles Siemens 7 litres et Zéolith dont la consommation électrique est de 20 % inférieure à un modèle classe A. Enfin, BSH investit dans ses usines. À Lodz, en Pologne, il dédiera une ligne de production à son sèche-linge à pompe à chaleur. Un modèle promis à un grand succès que doit notamment soutenir Stefan Hoetzl, nouveau PDG de la filiale française depuis avril.
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