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Pas de puces pour les RussesBerlin refuse l'entrée du groupe AFK Sistema dans le capital de son fabricant de puces électroniques Infineon.Le quotidien d'affaires russe « RBC Daily » a révélé lundi que les autorités allemandes s'opposeraient à la prise d'une participation minoritaire d'AFK Sistema, géant russe de technologies de l'information dans l'entreprise « stratégique » allemande Infineon. Berlin refuse que la Russie reçoive des technologies sensibles contre monnaie sonnante et trébuchante. D'autres voix s'élèvent contre la transaction : celles d'actionnaires minoritaires d'Infineon, insatisfaits du prix proposé par le groupe russe. Simultanément, différentes sources d'information affirment que le groupe allemand envisagerait de vendre ses activités de production de puces électroniques 3G (pour iPad, BlackBerry Nokia et iPhone) à l'américain Intel. De quoi fâcher tout rouge les Russes, qui n'en sont d'ailleurs pas à leur première vexation.ambitions plus modestesAFK Sistema avait ainsi tenté en novembre 2006 de participer à la privatisation de Deutsche Telekom. En vain. Puis, fin 2009, AFK Sistema se tourne vers Infineon et envisage de débourser quelque 2 milliards d'euros pour prendre le contrôle du groupe. Malgré (ou à cause du soutien très voyant du Kremlin), les autorités allemandes font rapidement savoir qu'elles n'approuveront pas une telle transaction. Les Russes se mettent publiquement à bouder, font mine de rejeter « définitivement » l'idée de prendre des parts dans Infineon. En coulisse, AFK Sistema revient, avec cette fois des ambitions plus modestes : une part située entre 15 % et 20 %, pour capter quand même au passage des technologies manquant cruellement à la Russie. « La Russie a besoin des technologies uniques [d'Infineon] », déclarait le propriétaire d'AFK Sistema, Vladimir Evtouchenkov, au quotidien « Vedomosti » en novembre dernier. « Je ne préciserai pas lesquelles, car cette question attire beaucoup trop l'attention des médias allemands. » En fin de compte, le groupe russe pourrait se consoler avec le français Altis Semiconductor, de taille plus modeste et qui semble beaucoup mieux disposé à la transaction.Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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