Le gouvernement s'inquiète d'un risque accru d'attentats

« La menace est réelle. Notre vigilance est renforcée. » Par cette phrase, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a confirmé lundi les informations selon lesquelles le risque d'attentats terroristes est très élevé en France depuis jeudi dernier, notamment dans les transports publics, déjà pris pour cible en 1995.Au ministère de l'Intérieur, on précise toutefois que « le type d'objectif reste totalement indéfini ». Mais l'inquiétude se fonde sur la base d'un renseignement venu d'un pays ami, sans doute l'Algérie, et selon lequel Al Qaïda au Maghreb (Aqmi), à qui est attribué l'enlèvement de cinq Français au Niger, « ferait peser une menace imminente d'attentats sur le territoire national ». Enquête préliminaireLe parquet antiterroriste de Paris a d'ailleurs ouvert une enquête préliminaire pour « vérifier » un renseignement sur une femme soupçonnée de vouloir perpétrer un attentat suicide dans la capitale. La semaine dernière, la tour Eiffel et la station de métro-RER Saint-Michel ont dû être évacuées après des alertes à la bombe, finalement sans réalité. Le plan Vigipirate reste activé au niveau rouge, dernier cran avant le niveau écarlate, déclenché en cas de risque imminent. A la différence de l'Espagne ou de la Grande-Bretagne, la France n'a pas été touchée par des attentats islamistes depuis la vague d'attaques de l'été 1995, qui avait fait huit morts et 200 blessés. Mais l'adoption, le 14 septembre, d'une loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public, la participation pérennisée d'un contingent français aux opérations militaires en Afghanistan, l'attaque en juillet par un commando français d'une base d'Aqmi, qui a fait sept morts chez les djihadistes, ont réveillé le sentiment anti-français chez les groupes extrémistes. Le risque d'attentat fait par ailleurs peser une menace sérieuse sur l'économie. Des études réalisées après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ont montré qu'un impact non négligeable, mais temporaire, avait été observé sur la croissance, notamment en raison de la chute de la production et de la consommation. Hélène Fontanaud
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