Le secteur marchand perdrait encore 74.000 postes d'ici juin

On s\'en doutait, il n\'y a pas de miracle à attendre sur le front de l\'emploi et du chômage cette année avec une croissance toujours aussi atone (0,1% au premier semestre) ! l\'Institut national de la statistique (Insee) le confirme, une fois de plus, dans sa dernière note de conjoncture rendue publique le 21 mars. D\'ici la fin du premier semestre, le repli de l\'emploi marchand va se poursuivre avec une nouvelle perte de 74.000 postes, après 91.000 emplois perdus au second semestre 2012. Et encore, selon l\'Insee, ceci aurait pu être pire si les premiers effets du crédit d\'impôt pour la compétitivité et l\'emploi (CICE) ne commençaient pas à opérer.Le cérdit d\'impôt compétitivité permettrait 15.000 embauchesSelon l\'Institut, le CICE va permettre de créer 15.000 emploi au premier semestre. Par secteur, les destructions d\'emplois dans le tertiaire aurait tendance à s\'atténuer. Après 25.000 pertes (hors intérim) au second semestre 2012, les suppressions d\'emplois ne seraient plus « que » de 11.000 d\'ici juin. En revanche, dans l\'industrie, la chute continue au même niveau : 25.000 postes supprimés dans la seconde partie de l\'année dernière et encore 29.000 dans les 6 premiers mois de cette année. Mais c\'est dans la construction que la situation se dégrade le plus avec une accentuation des pertes (- 11.000 postes au second semestre 2012 et encore -14.000 attendus au premier semestre 2013). En revanche, c\'est mieux que rien, grâce à de classiques mesures contra cycliques décidées par le gouvernement, l\'emploi serait de nouveau en hausse de 30.000 postes dans le secteur non marchand, en raison notamment de la montée en puissance des emplois d\'avenir.Un taux de chômage à 10,6% fin juin, contre 10,2% fin 2012Evidemment, cette triste conjoncture de l\'emploi a une influence sur le chômage. Déjà, à la fin de l\'année 2012, le taux de chômage s\'est établi à 10,2% de la population active (10,6% avec l\'outre-mer), en hausse de 0,3 point par rapport à la fin septembre. Au total, depuis la mi-2011 et le retournement de tendance sur le marché du travail, le chômage a augmenté de 1,1 point en France métropolitaine. Globalement, sur l\'année 2012, le nombre des chômeurs a progressé de 266.000. Et cela ne va pas s\'améliorer même si la progression devrait légèrement freiner. A la fin juin, selon l\'Insee, le taux de chômage grimperait encore à 10,6% (11% avec les Dom). Rappelons que, pour sa part, l\'OCDE, table sur un taux de chômage en France qui culminerait à 11,7% à la fin de l\'année. Il pourrait d\'ailleurs s\'agir d\'un pic avant une possible décroissance en 2014 ! Une donnée qui a encouragé le gouvernement qui croit toujours à une inversion de la courbe à la fin 2013... A noter que la croissance de la population active serait moins dynamique cette année qu\'en 2012 (elle a crû de 226.000 l\'année dernière du fait, notamment, des effets de la réforme des retraites). En effet, les premières générations du baby-boom ayant dépassé l\'âge de départ à la retraite à taux plein (65 ans et quatre mois) sont maintenant parties et les générations suivantes sont moins nombreuses. En outre, vont venir s\'ajouter aux départs les personnes concernées par le décret du 2 juillet 2012 autorisant la retraite à 60 ans pour les carrières longues.  
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