Et maintenant le monde ?

Alors que retentit « On ira tous au paradis » de Michel Polnareff au Stade de France après le succès des Bleus sur l'Angleterre (12-10), on se dit que le paradis est quand même encore bien loin, dans un an et demi, en Nouvelle-Zélande. Et que ce Grand Chelem n'est qu'un morceau de l'escalier qui y mène. « Avec ce groupe, on se dit qu'on a de grandes choses à faire », confie Didier Retière, l'entraîneur des avants bleus. Cet hiver, l'avenir d'un XV de France moribond il y a un an s'est éclairci au fil des cinq rencontres du Tournoi des VI Nations, à tel point qu'on peut rêver d'un gros coup lors du Mondial. Même si la maîtrise n'était pas au rendez-vous contre l'Angleterre, il y a cet état d'esprit qui vous sauve, telle une bouée dans des situations compliquées. « On n'est pas la meilleure équipe du monde mais on a cette application, ce courage, cette solidarité et une bonne dose de travail. Je pense qu'on est bien parti pour la Coupe du monde », note Marc Lièvremont. Pas question de se reposer sur ses lauriers. Pour sa tournée d'été, le XV de France sera opposé tour à tour à l'Afrique du Sud et à l'Afrique du Sud A au Cap les 12 et 18 juin, en pleine Coupe du monde de foot. Puis ce sont les Pumas qui se dresseront sur sa route la semaine suivante à Buenos Aires. La Coupe du monde n'est « que » dans 12 matchs, le 9 septembre 2011. Objectif : champion du monde« Il ne reste plus beaucoup de rencontres devant nous, plus qu'une saison pour gagner et arriver en pleine confiance en Nouvelle-Zélande », avance Sébastien Chabal. Sur le toit de l'Europe pour la première fois depuis 2007, les Bleus ne sont pas encore sur le toit du monde. Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande devancent encore le XV de France. Cependant, les Bleus se rapprochent. Lièvremont et les siens ont battu les All-Blacks à Dunedin en juin (27-22) puis l'Afrique du Sud en novembre à Toulouse (20-13). Seule l'Australie leur résiste encore. Les Wallabies occupent d'ailleurs une bonne partie de l'attention de l'encadrement de l'équipe de France. « On sait qu'on a des rendez-vous importants. Il nous reste l'Australie, la seule équipe au monde qu'on n'a pas battue », souligne d'ailleurs Marc Lièvremont. Bonne idée donc que de croiser le fer une dernière fois avec les Wallabies, puisque les Bleus peuvent les retrouver en demi-finale du Mondial. Et puis un deuxième Grand Chelem consécutif en 2011 avec trois déplacements (contre deux cette année) ne serait pas pour déplaire à Lièvremont afin d'asseoir la domination du coq sur le Vieux Continent. « Les joueurs commencent à croire qu'on n'était pas complètement fou quand on leur avait dit, il y a deux ans, que l'objectif était d'être champion du monde », rigole Retière. Un rire contagieux. n afpLa joie de Thierry Dusautoir et de ses coéquipiers samedi soir au Stade de France.
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