Le geste d'apaisement monétaire de Pékin a fait l'effet d'un bol d'oxygène sur l'ensemble des places financières mondiales. De Tokyo à New York en passant par l'Europe, les indices se sont envolés, parfois de manière très précipitée, guidés par le sentiment que la Chine par cette concession allait désormais oeuvrer à rééquilibrer le commerce international, et à soutenir la reprise mondiale. A Tokyo comme à Wall Street, les valeurs des groupes exportateurs notamment de matières premières ont été particulièrement recherchées. L'indice Nikkei s'est apprécié de 2,43 % tandis que Wall Street gagnait plus de 1 % à la mi-séance. « C'est une hausse de soulagement dans la mesure où le geste de la Chine pourrait apaiser les tensions à la réunion du G20 », commente un stratège australien, sans être pour autant dupe quant à la pérennité de cet élan : « Peut-être que l'excitation est allée trop loin. Ce n'est après tout qu'une petite étape d'une très longue marche ».grandes gagnantesLa Chine, en tout cas, n'a pas été exclue de ce mouvement. Le marché hong-kongais a bondi de 3 %. Celui de Shanghai de 2,9 %. Sur ce marché, l'assouplissement de Pékin a surtout été perçu comme un moyen d'enrayer l'inflation tout en limitant la nécessité d'une nouvelle hausse des taux. Plusieurs courtiers étrangers ont également intégré cette nouvelle comme un changement de cap très positif. Notamment pour les banques chinoises qui, selon Morgan Stanley (qui inclut aussi les promoteurs immobiliers en hausse lundi de 3,8 %) et Credit Suisse, devraient figurer parmi les « grandes gagnantes » au second semestre. Celles-ci ont d'ailleurs connu de belles envolées lundi : ICBC et CCB ont pris 2,6 % et 3,5 %. Les sociétés importatrices de matières premières, comme les cimentiers et les compagnies aériennes, qui devraient voir leur facture s'alléger ont également été plébiscitées. Selon BNP Paribas, les actions chinoises disposeraient d'un potentiel de hausse de 36 %. M.  B.

latribune.fr

22 Juin 2010, 11:16

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