« Le Figaro » résiste à la crise des quotidiens

Dans un paysage de la presse quotidienne en pleine mutation, - où plusieurs titres ont ou vont changer de main et où la plupart ont accusé des pertes en 2009 -, le patron du « Figaro » affiche une certaine sérénité : « Le groupe a gagné un peu d'argent en 2009, année de crise et il va en gagner en 2010. » Même si les prévisions de recettes publicitaires restent très difficiles : « la publicité demeure très variable d'un mois sur l'autre, on a l'impression que le dernier quadrimestre devrait être meilleur. Mais à fin septembre, rien n'est sûr », même si l'année pourrait s'achever en légère hausse. Son « vrai motif de satisfaction », ce sont des ventes « globalement assez bonnes ». Certes la croissance de la diffusion payée à fin juin se limite à 0,1 %. Mais dans un secteur que l'on dit structurellement en recul, cette stabilité est déjà une exception. D'autant que, selon Francis Morel, elle se confirme mois après mois depuis la nouvelle formule du journal en septembre 2009. Quant aux activités Internet, elles devraient générer 120 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, soit 23 % de l'activité du groupe, contre quelque 90 millions en 2009 (et un peu moins de 20 % du total). Les sites d'information auraient commencé à dégager un résultat positif. Des projets InternetMais à ce stade, Francis Morel estime prématuré de tirer un bilan de la tentative, depuis le printemps, de rendre payantes certaines informations en ligne. S'il assure avoir des projets Internet et ne pas écarter des acquisitions dans ce domaine, c'est sur le journal papier qu'il est le plus loquace. À partir de fin septembre, le quotidien consacrera chaque mardi quatre pages à l'automobile, sur le modèle des quatre pages Santé, lancée fin janvier chaque lundi, qui génère une hausse des ventes ce jour-là, indique le directeur du titre. Des thématiques également porteuses en termes de publicité. Pour Francis Morel, le secret de la survie c'est : « un journal cohérent avec son public, avec un contenu riche ». I. R.
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