Protéger les fichiers contre le piratage

Cet été, seul 1 % de l'offre totale de livres français était accessible illégallement Internet, selon une étude du Motif, l'observatoire du livre enÎle-de-France, hors bande dessinée. Mais plus du tiers des ouvrages du top des ventes s'y trouvaient. Et comme il est beaucoup plus simple de mettre en ligne, un fichier issu d'un livre numérique acheté légalement en contournant les protections, que de scanner un ouvrage papier, «on peut penser que le piratage évoluera en fonction de la mise à disposition numérique des catalogues des éditeurs» prévenait le Motif. Et en cette rentrée, la plupart des nouveautés ont été publiées à la fois sous format papier et en numérique. Aux Etats-Unis, Hachette utilise les services d'une entreprise qui repère les copies illégales et les fait retirer. «Mais ces solutions a posteriori ne peuvent suffire», insiste Arnaud Nourry, PDG d'Hachette Livre. Les éditeurs tentent donc de protéger les fichiers par des systèmes de gestion de droits (DRM). Les fichiers disponibles sur Fnac.com, qui sont aux formats epub ou PDF, reconnus par une majorité de lecteurs utilisent les DRM de l'éditeur de logiciels Adobe. Elles impliquent que l'acheteur du livre s'identifie dans la base Adobe ID, et donne le droit de tranférer le livre acheté sur 6 lecteurs différents (le Fnacbook, un PC, un iphone ou un iPad d'Apple...). Mais pas sur le Kindle d'Amazon qui utilise ses propres DRM. Le Fnacbook est optimisé pour que l'achat se fasse d'un simple clic sur Fnac.com. Il peut aussi lire des livres achetés sur d'autres librairies numériques (hors Amazon), mais il faut connecter son Fnacbook par un câble à son ordinateur pour transferér les fichiers. Un système certes moins fermé que celui d'Amazon et de son Kindle, qui ne s'en est pas moins imposé comme leader du livre numérique aux Etats-Unis. Mais le vieux débat des DRM qui a opposé les maisons de disques et les internautes justifiant le piratage de la musique par le manque d'interopérabilité et de facilité d'usage des fichiers achetés, pourrait bien ressurgir. La musique en ligne a fini par abandonner les DRM. Pour Viencent Monadé, directeur du Motif, les DRM ne profitent qu'à Adobe. La meilleure parade au piratage, c'est une offre légale grand public attractive, dit Arnaud Nourry. Isabelle Repito
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