Les fabricants de PC à la peine sur le marché des smartphones

Le marché des smartphones, ces téléphones mobiles sophistiqués comme l'iPhone, fait des envieux. En particulier parmi les constructeurs informatiques. Confrontés à l'affaiblissement de leurs ventes, ces derniers salivent à la vue d'un marché qui a encore bondi de 96 % à l'échelle mondiale, au troisième trimestre, à 80,5 millions d'unités. Illustration, le fabricant taïwanais d'ordinateurs Acer a présenté, ce vendredi, son nouveau smartphone, le Liquid Metal, qui fonctionne sous Android, le système d'exploitation (OS) de Google, dont la gratuité a justement permis aux constructeurs informatiques de s'engouffrer sur le marché des smartphones. « Nous sommes assez contents des progrès accomplis depuis notre entrée sur ce marché, voici dix-huit mois », s'est félicité Aymar de Lencquesaing, président de la division smartphones d'Acer, en s'appuyant sur les données du cabinet Canalys. Pourtant, non seulement ces données ne concernent que la France, mais elles montrent qu'Acer ne détient pas plus de 2 % du marché français des smartphones, loin derrière Research In Motion (13 %), Nokia (27 %) et Apple (32 %). La firme à la pomme, avec son mythique iPhone, est l'exception qui confirme la règle : les fabricants d'ordinateurs ont les plus grandes peines à s'imposer dans les smartphones. La preuve, Dell vient de dissoudre sa division Mobiles. Trois semaines plus tôt, le taïwanais Asus et l'américain Garmin avaient mis fin à leur partenariat, qui consistait à fabriquer des smartphones équipés de GPS. Enfin, Lenovo, entré en avril sur le marché chinois des smartphones, hésite à étendre cette expérience à l'étranger. Règles de marketingComme le souligne Roberta Cozza, analyste chez Gartner, « les smartphones n'obéissent pas aux mêmes règles de marketing et de commercialisation que les PC, même portables. » La distribution des smartphones, en particulier, est contrôlée par les opérateurs de télécoms, avec lesquels les fabricants de mobiles ont tissé des relations depuis belle lurette. Et puis, les constructeurs informatiques ne disposent pas de marques assez fortes pour concurrencer un Samsung sur le secteur des smartphones sous Android, désormais le deuxième OS mondial, juste derrière le Symbian de Nokia. Christine Lejoux
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