Le scandale qui a éclaboussé le laitier italien appartient au passé

Auprès de ses concurrents, les produits Parmalat suscitent à nouveau de l'appétit. Il y a pourtant huit ans, ils avaient un sacré goût d'avarié. En décembre 2003, l'énorme escroquerie qui avait submergé le colosse agroalimentaire italien s'était en effet soldée par un trou de 14,3 milliards d'euros et avait englouti les économies de 135.000 petits épargnants. Depuis, Calisto Tanzi, l'ancien patron du groupe, a été condamné à dix ans de prison pour manipulation des cours en Bourse et dix-huit ans pour faillite. Mais l'entreprise n'a pas totalement sombré. Nommé commissaire extraordinaire, Enrico Bondi a restructuré toute la société en se concentrant sur produits de base de Parmalat, c'est-à-dire le lait à longue conservation, les jus de fruits et de tomate. Les autres activités (tourisme, transports...) ont été vendues ou abandonnées.Liquider le contentieuxNombre de banques et de cabinet d'audit, soupçonnés d'avoir plus ou moins volontairement fermé les yeux face aux falsifications des comptes par la famille Tanzi, ont préféré trouver des accords avec la nouvelle direction et verser des centaines de millions d'euros d'indemnités. Dès 2007, IntesaSanpaolo et Cariparma ont par exemple déboursé 0,4 milliard pour éviter toute poursuite. L'année suivante, Ubs et Credit Suisse ont payé 500 millions pour liquider le contentieux. Parmalat a retrouvé la Bourse de Milan en 2005 et l'an dernier, le bénéfice net pour le secteur industriel du groupe s'est élevé à 215 millions d'euros. Le chiffre d'affaires total a atteint 4,3 milliards, en hausse de 8,5 %. Robert Lavéran, à Rome
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