L'industrie électronique japonaise tourne au ralenti

La catastrophe qui a frappé le nord-est du Japon le 11 mars n'en a pas fini de perturber l'économie du pays. L'industrie électronique est l'une des plus touchée. Son fleuron, Sony, voit sa production largement désorganisée. La pénurie de pièces a contraint le géant de l'électronique à interrompre ou réduire sa production dans cinq usines supplémentaires dans le centre et le sud du Japon, des unités fabriquant des appareils photos, des optiques et des télévisions à écran plat. Sur les 25 usines que compte Sony au Japon, 15 sont actuellement affectées, dont deux qui ont partiellement redémarré la semaine dernière. Une usine à Chiba, au nord de Tokyo, était sur le point de reprendre la production mardi, mais elle pourrait de nouveau s'interrompre en raison des pannes d'électricité qui affectent certaines régions alimentées par l'exploitant de la centrale de Fukushima-Daiichi.Transfert à l'étranger« Même pour des installations qui n'ont pas subi de dommages directs, la production reste impossible compte tenu des problèmes d'approvisionnement en matériaux et composants et des aléas de l'alimentation électrique », a indiqué le groupe japonais. Si la pénurie de pièces et de matériaux dans ces usines continue, Sony envisage un transfert temporaire de la production à l'étranger. Les autres grands noms de l'électronique grand public sont aussi touchés. Panasonic n'a pas encore prévu le redémarrage de ses quatre unités de production de caméscopes et d'appareils photo paralysées par des problèmes d'alimentation électrique et d'infrastructures routières. Canon, qui a suspendu toute sa production d'appareils photos jusqu'à jeudi au moins, a dit que le manque d'essence avait affecté ses livraisons de produits et empêché certains salariés de se rendre au travail. Son concurrent Nikon a de son côté dit espérer reprendre la production dans toutes ses usines au Japon d'ici la fin du mois, mais a prévenu que le retour à ses pleines capacités de production pourrait être rendu difficile par coupures de courant et les pénuries de pièces. D'autres constructeurs, comme Konica Minolta ou Fujifilm, déclarent avoir été affectés marginalement par la catastrophe.La situation demeure toujours préoccupante chez les fabricants de composants électroniques japonais qui comptent pour 20 % dans la production mondiale. Le numéro 5 mondial, Renesas, a indiqué avoir réussi à redémarrer une usine de semi-conducteurs, alors que six autres sites sur vingt-deux sont toujours à l'arrêt. Shin-Etsu Chemical, le premier fabricant mondial de galettes de silicium, ne prévoit toujours pas la réouverture de deux usines.
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