Les fabricants de dispositifs médicaux prudents pour 2010

La crise économique de l'an dernier n'a pas épargné les fabricants français de dispositifs médicaux. L'activité des spécialistes des IRM, implants vertébraux et autres pacemakers a été stable en 2009 (+ 0,06 %), après une croissance de 1,4 % l'année précédente et de 5,4 % en 2007, selon les chiffres du Snitem, le syndicat professionnel du secteur. En octobre 2009, ce dernier anticipait pourtant une hausse de 3 % pour l'année écoulée. Mais, sur un marché hexagonal estimé à 7,7 milliards d'euros, les clients (hôpitaux et cliniques) ont connu une conjoncture difficile. « Le secteur public était en ?crise avant la crise? : le principe de tarification à l'activité a eu pour effet une pression sur les prix accrue de la part des CHU. Dans le privé, les difficultés économiques ont entraîné une chute des actes pour lesquels les patients paient de leur poche, comme en ophtalmologie Enfin, l'entrée en vigueur de la loi de modernisation de l'économie sur la réduction des délais de paiement [au 1er janvier 2009, ndlr] a provoqué un déstockage important », détaille Christian Seux, président du Snitem et de la filiale française de l'américain Becton Dickinson. Des facteurs d'autant plus pénalisants que le secteur se compose en majorité de PME, plus fragiles que les grands groupes. Parmi les 240 entreprises adhérentes du Snitem, les deux tiers comptent moins de 50 salariés. « Elles représentent environ un tiers de l'activité globale » précise Christian Seux. Pour 2010, le syndicat reste prudent : il attend « une petite amélioration de tendance » liée à la réalisation d'opérations qui auraient été ajournées l'an dernier. Délais d'homologationLe tableau n'est cependant pas tout noir. Le Snitem s'est ainsi félicité d'avoir été associé pour la première fois au Comité stratégique des industries de santé (CSIS), qui s'est tenu en octobre 2009 sous la houlette de l'Elysée. Il a permis d'entamer des discussions sur une revendication de longue date des fabricants : écourter les délais d'homologation des « actes » liés aux dispositifs médicaux (traitement de calculs rénaux par ultrasons, pose d'un implant...). Leur inscription au remboursement intervient souvent bien après la commercialisation effective de la machine, rendant complexe son utilisation. « Nous avons bon espoir de réduire le délai d'approbation à 180 jours, contre trois à cinq ans actuellement », indique Odile Corbin, directrice générale du Snitem. Audrey TonnelierLes professionnels attendent « une petite amélioration de tendance » liée à la réalisation d'opérations qui auraient été ajournées l'an dernier.
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