Sur l'évolution des marchés automobiles au second semestre, les constructeurs restent circonspects. Du coup, leurs belles performances financières des six premiers mois pourraient ne pas se reproduire. En Europe, de mauvais signaux ont déjà été émis par certains pays. Les ventes totales de véhicules neufs dans l'ensemble de l'année pourraient reculer de 7 % à 9 % sur le Vieux Continent, selon Renault et PSA. Ce qui signifie un recul dans la seconde partie de 2010. La Chine connaîtrait pour sa part une progression de 15 % à 20 % sur l'année, d'après l'équipementier Valeo. Compte tenu de l'avance déjà prise, les immatriculations risquent d'être étales au second semestre. Même ralentissement anticipé en Amérique latine, où le marché finirait à +5 % à peine, d'après Renault. Au total, les experts du groupe au losange prévoient une progression de 8 % seulement des ventes de véhicules neufs dans le monde en 2010. Après la hausse de presque 17 % de janvier à juin, cela laisse entrevoir une baisse sur les mois restants. Dans ce contexte incertain, Renault s'engage uniquement sur un « flux de trésorerie automobile positif » pour 2010. PSA a été un peu plus explicite : sur l'exercice, son président Philippe Varin s'est donné pour objectif un résultat opérationnel courant de l'ordre de 1,5 milliard d'euros (1,13 milliard sur le seul premier semestre). Martin Winterkorn, patron de Volkswagen, pronostique « un résultat opérationnel significativement meilleur qu'en 2009 ». Sans autre précision. A.-G. V.

latribune.fr

23 Nov 2010, 16:35

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