ENVIRONNEMENTInitialement, l'Europe militait pour que la conférence de Copenhague sur le climat en décembre enfante d'un plan international, contraignant et ambitieux, contre le réchauffement. Mais, ces dernières semaines, l'incertitude grandit quant à l'issue de cette conférence. À l'approche du rendez-vous danois, Américains et pays en développement durcissent leurs positions.C'est pourquoi les ministres européens de l'Environnement ont décidé de se retrouver aujourd'hui pour définir jusqu'où l'Europe acceptera d'aller dans la recherche de compromis à Copenhague. « Une option consisterait à prolonger de quelques années le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de CO2 pour permettre aux pays qui le mettent déjà en ?uvre de poursuivre leurs efforts », explique un diplomate. « Mais il faudrait aussi faire revenir les États-Unis dans le protocole en créant un amendement qui leur permette de prendre des engagements de réduction des émissions selon un calendrier assoupli », poursuit-il.Un « régime commun »Enfin, « il faudrait parvenir à un nouveau régime commun de lutte contre le réchauffement qui englobe tous les pays et tous les volets de la négociation comme les objectifs de réduction des émissions des pays industrialisés, les objectifs de ralentissement des rejets des pays en développement, l'aide financière chiffrée aux pays du Sud? », explique encore ce diplomate.Mais si cette option se réalisait, elle aurait peu de chances d'être totalement finalisée à Copenhague. « Les Européens doivent donc se mettre d'accord sur le délai acceptable pour achever leurs négociations courant 2010 et sur les conditions de passage d'un objectif de ? 20 % des émissions européennes à ? 30 % en cas d'accord final », estime Karine Gavand, à Greenpeace. Laurent Chemineau

latribune.fr

23 Nov 2009, 1:43

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