Les nouveaux équilibres agroalimentaires mondiaux

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a jeté un pavé dans la mare, mardi, en se déclarant favorable à une indexation des prix alimentaires sur ceux des matières premières agricoles. Cette piste émise par la FNSEA a de quoi faire hurler Jean-Claude Trichet et tous les banquiers centraux inquiets des conséquences inflationnistes de la flambée actuelle des denrées agricoles. Qu'en diraient les experts du Cercle des économistes, qui publient un cahier sur « les Nouveaux Équilibres agroalimentaires mondiaux » (sous la direction de Pierre Jacquet et Jean-Hervé Lorenzi, Descartes & Cie, PUF, 15 euros) ? Jusqu'à quel point, face à une situation de volatilité des prix, faut-il s'en remettre ou bien au contraire renoncer à l'intervention régulatrice de l'État ? Comment éviter surtout que le remède se révèle pire que le mal, comme le dénoncent au G20 les leaders de l'agriculture mondial, États-Unis, Brésil et Argentine en tête ? Une chose est sûre, à l'image de la visite de Nicolas Sarkozy au Salon de l'agriculture venu promettre aux paysans français que leur métier a un avenir dans un monde qui devra nourrir plus de 9 milliards d'âmes dans les trente années à venir, les hommes politiques du monde entier ne pourront pas rester à l'écart de la question agricole. Qu'elle provoque des révolutions, comme de l'autre côté de la Méditerranée, ou qu'elle attire de nouveaux capitalistes, la terre restera la première frontière de l'économiste du XXIe siècle, comme elle l'a été de tout temps. Philippe Mabille
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