Groupe Jemini est prêt à passer à l'offensive

Barbapapa, Spiderman, Hello Kitty, les Lapins Crétins, Renée la Taupe... ces personnages qui font partie de l'univers des enfants ont un point commun : Groupe Jemini. Issue de la fusion de Jemini et Spel en 2010, la PME spécialiste de la conception, production et de la distribution de produits sous licence pour enfants, tente l'aventure de la Bourse à partir de ce jeudi. « Les fonds levés vont permettre au groupe de poursuivre sa stratégie de consolidation du secteur », explique Sylver Amouyal, président du directoire. À l'origine spécialisée dans la fabrication de peluches sous licence, la société créée en 1986 a débuté sa diversification en 2002 avec le rachat de Fun House, professionnel des meubles et accessoires de décoration pour enfants. Mais le coup de maître de cette PME basée à Paris, c'est son rapprochement avec Spel en juillet 2010. La fusion des deux leaders sur leur segment respectif d'activité a en effet créé le seul acteur d'un marché français estimé à 2 milliards d'euros (hors jouets et jeux vidéo) capables de proposer aux propriétaires de marques une déclinaison autour de six lignes de produits pour enfants de tous âges. Car ce groupe de 74 salariés opère à la fois sur le marché des peluches, des accessoires en confection rembourrée (fauteuils en mousse), de l'art de la table en porcelaine ou mélaminé, de la chambre d'enfant (mobilier et déco), du produit de loisir extérieur, des montres et accessoires.Avec 30 personnages en portefeuille et quatre marques détenues en propre, le groupe propose aux grandes surfaces spécialisées et alimentaires, aux spécialistes du jouet et aux grands magasins une gamme de 800 références. Il évite ainsi une forte saisonnalité. Alors que les « pur players » ne réalisent que 30 % de leurs ventes annuelles au premier semestre, en 2010 Jemini y a effectué 40 % des siennes (14,3 millions d'euros). L'activité devrait se conclure sur un chiffre d'affaires de 37 millions d'euros (+ 19 % par rapport à 2009) dont 40 % à l'international et dégager une marge Ebitda (earnings before interest, taxes, depreciation and amortization) supérieure à 15 %.Deux relais de croissanceDans un marché européen à fort potentiel où le nombre de produits et de licences se multiplient et où coexistent de nombreuses TPE-PME à côté de géants internationaux présents dans les grands segments de produits (jeux vidéo, jouets, DVD...) Groupe Jemini souhaite jouer un rôle majeur. Alors que le secteur est entré dans une phase de concentration, 6,83 millions d'euros des 10,6 millions d'euros levés au total en 2011 (voir encadré) vont lui permettre de saisir des opportunités. Le groupe étudie ainsi la possibilité de prendre pied en Grande-Bretagne où le taux de pénétration des ventes sous licence est estimé à 10 % contre moins de 6,5 % en France. Le groupe étudie en outre le rachat d'une entreprise qui pourrait lui apporter une expertise dans un domaine qu'il ne maîtrise pas.En parallèle, la PME désire créer un nouveau marché en France : la puériculture sous licence (biberons, tétines, etc.) qui pèserait, selon les données d'Invest Securities, entre 50 et 100 millions d'euros. Après un test effectué dans 100 pharmacies d'Île-de-France, la nouvelle gamme de produit sera proposée courant 2011 via les officines et les enseignes incontournables de puériculture. Le groupe espère ainsi générer, dans un premier temps, un revenu supplémentaire de 3 à 4 millions d'euros. Deux relais de croissances qui, associés à la fusion de juillet 2010, devraient permettre au groupe d'atteindre les 56 millions de chiffre d'affaires estimés pour 2013 par Invest Securities.
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