Spécialisé dans la fabrication d'appareils de dépistage non invasif du diabète, Impeto Medical vient de lever 5 millions d'euros auprès des fonds d'investissement Seventure et Oddo Private Equity. « Deux points forts ont séduit les investisseurs : une technologie pertinente (l'outil de détection du diabète de type 2 sans prise de sang), brevetée uniquement par Impeto Medical, et la perspective commerciale sur les marchés asiatique, européen et américain », explique Eric Baroin, avocat chez Lamy & Associés, en charge de l'opération. Créée en 2005 à Paris, la société a conçu un outil de mesure de complication du diabète par l'évaluation, avec l'aide de techniques électrochimiques, de l'activité des glandes sudoripares du patient. En 2010, Impeto Medical a réalisé un chiffre d'affaires de 1,1 million d'euros, majoritairement (70 %) en Chine. « Après trois années de développement, nous avons dû convaincre les acteurs scientifiques de l'intérêt de nos produits Ezscan et Sudoscan. Nous pensons tripler notre chiffre d'affaires en 2011 pour atteindre l'équilibre en 2012 », précise Philippe Brunswick, président d'Impeto Medical.La PME a en effet prospecté prioritairement en Chine et en Inde, deux pays où une importante population est prédisposée à développer le diabète. « La médecine chinoise est une médecine de prévention. Notre système non invasif et indépendant de l'état du patient (sans prise sang et sans être à jeun) a séduit ce pays où explose le diabète », explique le dirigeant. Quant à l'Inde également très préoccupée par le diabète, ses hôpitaux privés multiplient les commandes des produits d'Impeto Medical pour éviter les complications irréversibles.En ce qui concerne l'Europe, la PME (10 salariés en 2010, 20 prévues fin 2011) a ouvert en janvier, une filiale à Munich. « Nous ciblons le marché allemand où les entreprises qui adhèrent au programme de prévention du diabète reçoivent des subventions », précise le président. En France, Impeto Medical devrait profiter du nouveau dispositif de dépistage du diabète relayé depuis 2009 par les pharmacies.Avec cette levée de fonds, le président veut renforcer ses forces commerciales en Europe et en Asie et ouvrir une filiale aux États-Unis, ayant obtenu l'agrément nécessaire (FDA) pour commercialiser ses produits sur le territoire américain. « Notre équipe de quatre personnes basée en Californie s'appuiera sur un réseau de distributeurs locaux », annonce Philippe Brunswick. Clarisse Burge

latribune.fr

23 Févr 2011, 21:29

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