Les banques irakiennes demandent plus de privatisation

Les banques irakiennes veulent s'ouvrir au monde. Dans un pays encore meurtri par les problèmes de sécurité, l'économie irakienne tente de se privatiser. Dans ce contexte, le secteur bancaire, encore très peu ouvert, milite aussi pour son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, toujours instable. « Sans privatisation, le gouvernement continuera à s'appuyer sur ses propres banques et cela ne cadre pas avec une politique d'une économie de march頻, affirme Fouad al-Hassani, président de la Ligue des banques privées irakiennes, à l'AFP. Ce dernier appelle notamment à l'investissement de capitaux étrangers. « Nous attendons la formation du nouveau gouvernement pour rediscuter de cette question. La Constitution est très claire sur ce qui doit être fait », dit-il. L'article 25 de la Constitution stipule que l'État doit encourager et développer le secteur privé. investisseurs étrangersLe président de la ligue argumente que les sept banques publiques irakiennes détiennent 85 % des liquidités du pays. De leur côté, les banques privées ont gagné du terrain puisqu'elles ne contrôlaient que 5 % des liquidités avant la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. « Nous souhaitons arriver à 25 % », ajoute Fouad al-Hassani. L'Irak abrite 36 banques privées dont seulement deux sont contrôlées par des banques étrangères. HSBC a racheté en 2005 la banque d'investissement Dar Es Salaam. La même année, la banque nationale du Koweit avait pris le contrôle de la Credit Bank of Iraq, aujourd'hui dirigée par le patron de la ligue des banques. Avant 2003, les banques locales ne pouvaient être détenues par des investisseurs étrangers. « Les perspectives sont bonnes, à l'exception de la sécurité. Nous appelons les banques étrangères à nous aider à développer le système financier. C'est l'objectif. Je préférerais qu'elles établissent leurs propres succursales mais c'est bien aussi si elles nouent un partenariat avec les banques irakiennes », déclare Fouad al-Hassani. Les rachats ou prises de participation sont d'autant plus réalisables que les banques privées irakiennes sont de taille relativement modeste. Leur capital varie entre 50 et 150 millions de dollars. M. Pe. (avec AFP)
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