Le canadien Potash rejette l'offre de BHP et cherche des chevaliers blancs potentiels

Potash Corp. riposte. Trois jours après le démarrage du compte à rebours officiel de l'OPA hostile de l'anglo-australien BHP Billiton, le groupe canadien, principal producteur mondial de la potasse et des engrais, a refusé lundi formellement l'offre du géant minier, dont le montant s'élève à 39 millions de dollars (30 millions d'euros). La compagnie basée à Saskatoon, dans la province canadienne de Saskatchewan, invite ses actionnaires à rejeter l'offre de BHP, l'estimant « entièrement inadéquate » étant donnéela position de leader de Potash Corp. « dans une industrie stratégiquement vitale ». Et lance une offensive à son tour : le groupe confirme mener « des discussions » avec des tierces parties, dont il ne dévoile pas les noms, et s'attendre à des offres supérieures.Pas d'annonce officielle, pour l'heure, quant à l'identité de ces repreneurs potentiels. Mais d'après plusieurs médias, ils seraient à chercher du côté des pays émergents. Le groupe public chinois Sinochem suivrait l'affaire de près, selon l'agence Bloomberg. Spécialisé dans les engrais, les pesticides et les semences, Sinochem est déjà lié à Potash Corp. via sa filiale Sinofert dont le canadien détient 22 %. Il est aussi le principal importateur et distributeur d'engrais en Chine. incertitudesS'agissant du minier brésilien Vale, premier extracteur de minerai de fer, des incertitudes demeurent quant à son intérêt éventuel sur Potash. Enfin, le « Wall Street Journal », de son côté, affirmait lundi qu'un consortium mené par le fonds d'investissement chinois Hopu Investment Management Co. s'intéressait lui aussi à Potash Corp et étudiait la possibilité d'une offre. La Chine, justement, est le plus grand consommateur de fertilisants minéraux. Avec l'Asie du Sud-Est, elle compte pour près de 40 % de la consommation mondiale, en raison des besoins importants en fertilisants pour le riz. Le Canada pour sa part détient environ la moitié (4,4 milliards de tonnes) des réserves mondiales de potasse commercialement exploitables (« La Tribune » du 20 août 2010). N. L.
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