El Rancho se développe à petits pas

Près de 60 tonnes de guacamole par an : c'est ce que consomment les clients de la chaîne de restauration El Rancho. Laurent Caraux, le président et le fondateur de cette enseigne spécialisée dans le tex mex (autrement dit la cuisine américaine revue et corrigée par les Mexicains), fait venir ce produit emblématique directement du Mexique. En revanche, les tortillas et les chips épicées viennent de Belgique. Moins authentique mais beaucoup plus pratique.Alors qu'elle s'apprête à fêter son quinzième anniversaire, El Rancho, dont le siège est à Créteil (Val-de-Marne) compte 25 restaurants, installés dans des centres commerciaux ou des zones d'activités commerciales. Positionnée sur le segment du restaurant à thème, l'enseigne est perçue par ses clients comme étant ludique. Un avantage en période de crise, aux yeux de son président. En 2009, année difficile dans la restauration, son chiffre d'affaires à surface comparable a reculé de 4 % à 29 millions d'euros, mais cela lui a permis d'être « rentable ».5 ouvertures l'année dernièreMalgré la conjoncture difficile, la chaîne a concrétisé un nombre record de cinq ouvertures de res-taurants l'an passé. En 2010, El Rancho a déjà négocié deux ouvertures et mène des discussions pour trois autres. Ce rythme résulte d'opportunités et il n'est pas représentatif du développement de la marque qui est habituellement plus lent car il doit être autofinancé « Cette stratégie mesurée est volontaire », assure Laurent Caraux. El Rancho est l'un des rares groupes indépendants du secteur, qui reste contrôlé par son fondateur (51 %), soutenu par les fonds Unigrain et Avenir Tourisme. L'investissement pour un restaurant peut approcher 1,5 million d'euros par unité, hors droit au bail. En effet, après avoir misé principalement sur les galeries commerciales, la chaîne recherche désormais des bâtiments isolés, notamment à l'occasion de son implantation en province. « Les restaurants sont ainsi plus visibles et le bâtiment est lui-même porteur d'image, y compris dans les zones où l'enseigne n'a pas de notoriét頻, explique Laurent Caraux.un « concept bien calé »La mise de départ est trop importante pour des franchisés car ces derniers devraient alors pouvoir mobiliser environ 400.000 euros, soit dix fois plus que ce qui est nécessaire dans d'autres projets de franchise. Cela ne contrarie pas Laurent Caraux. « Le concept d'El Rancho est bien cal頻, se félicite cet entrepreneur qui baigne dans la restauration depuis qu'il a créé en 1980 la chaîne Pomme de Pain (revendue depuis). Héléna Dupuy
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