Coup de rabot sur

À Wall Street, l'heure est au bonus en titres et non en cash pour les patrons des grandes banques. À Amsterdam, la mode est au bonus « social », versé en fonction de la satisfaction des salariés et de la préservation de l'environnement. À la City, la tendance est au « pas de bonus du tout » pour les présidents des mastodontes bancaires... Les grands principes du G20, les clameurs de la rue et les discours véhéments des politiques ne sont pas restés totalement sans effet. Alors que les sociétés égrènent leurs résultats 2009, il n'y a pas de « business as usual » qui tienne en matière de rémunérations bancaires.Les premiers, Bob Diamond et John Varley, les dirigeants de la très rentable Barclays ont jeté un pavé dans la mare en renonçant à toute prime pour la deuxième année consécutive. Depuis, pas un jour ne passe sans que l'on apprenne une décision similaire : pas de bonus pour Frédéric Oudéa, à la tête de la Société Généralecute; Générale, bénéficiaire l'an dernier. Rien non plus chez ses homologues de RBS et Llyods Banking Group, où l'on attend des pertes pour 2009. Privés de bonus aussi, les salariés de la banque d'investissement Commerzbank. Pour leur part, les patrons de Dexia et de BNP Paribas s'en remettent à la sagesse de leur comité de rémunération. Chez Credit Suisse, il y aura bien des primes, mais en titres. Idem pour le patron de Goldman Sachs. Et dans toutes les banques d'investissement, le poids des rémunérations rapporté au revenu a diminué l'an dernier.Au souci de ménager l'opinion publique et les autres salariés se double la contrainte fiscale (au Royaume-Uni et en France) et les inquiétudes concernant la future régulation bancaire et ses exigences en fonds propres. Les hedge funds, qui n'ont pas ces impératifs, ne vivent pas « l'après-crise » de la même manière. Comme pour les banques, leurs performances 2009 ont été supérieures à celles de 2008. Publiées mi-mars, leurs rémunérations devraient révéler que la profession n'a pas fait le même voeu d'abstinence que certains de ses confrères banquiers.
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