Les préparatifs de l'augmentation de capital d'Areva s'accélèrent

Les désirs de l'Elysée sont des ordres ! Depuis que Nicolas Sarkozy a fixé, fin juillet, l'échéance de la fin de l'année pour boucler l'augmentation de capital d'Areva, décidée depuis mi-2009, les préparatifs s'accélèrent. Pendant que Bercy, qui gère la participation de l'Etat dans Areva, poursuit la négociation avec les fonds souverains du Qatar et du Koweït ainsi que le japonais Mitsubishi, désireux de se partager 15 % du capital d'Areva, les formalités préalables sont lancées. Elles vont débuter mardi 26 octobre par la procédure d'information et de consultation des instances représentatives du personnel du Commissariat à l'énergie atomique qui détient 78,96 % du capital d'Areva et 83,16% des droits de vote. Mardi matin sont convoqués à la fois le comité de groupe et le comité national du CEA pour examiner « les incidents pour le CEA d'un projet d'augmentation du capital d'Areva ». Une procédure préalable indispensable qui pourrait prendre quatre à cinq semaines.Le calendrier est très serré. Bercy et l'Agence des participations de l'État (APE) se mettent en situation de boucler le dossier fin novembre ou début décembre. Même si une telle échéance, publiquement annoncée, ne favorise pas les négociations avec les investisseurs. « C'est possible de tenir ce délai mais pour mener de bonnes négociations, il est préférable de le considérer comme un objectif », explique une source proche. ValorisationPour parvenir à ses fins, l'État ne ménage pas ses efforts. Selon nos informations, c'est pour soigner la corbeille de la mariée, ou plus précisément sa trésorerie, que l'actionnaire d'Areva a décidé mi-octobre de céder l'essentiel des titres Safran détenus par le groupe nucléaire, pour près de 350 millions d'euros. « Ce n'était pas prévu auparavant », confirme un proche du dossier.Ce petit coup de pouce intervient au moment où les discussions avec les investisseurs entrent dans le vif du sujet : le prix. Selon « Le Figaro » du 22 octobre, les fonds du Moyen-Orient trouveraient le ticket d'entrée de 30 % à 40 % trop cher. Pourtant, l'Etat a baissé ses prétentions en valorisant désormais Areva entre 10 et 12 milliards d'euros contre 20 milliards au printemps dernier. En parallèle, l'entrée ultérieure d'EDF au capital d'Areva, souhaitée à hauteur de 10 % à 15 % par l'Élysée (voir « La Tribune » du 27 septembre) est à l'étude. Entretenant une certaine confusion dans le dossier. Marie-Caroline Lopez
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