Avec Slate 7, Hewlett-Packard tente un retour en force dans les tablettes numériques

Hewlett-Packard tente une nouvelle offensive dans l\'informatique grand public. Le célèbre constructeur américain de PC a dévoilé le Slate 7 au Mobile World Congress le salon télécom qui se tient à Barcelone jusqu\'à mercredi. Cette tablette numérique signe le retour de l\'américain un an et demi après avoir renoncé à ce segment face à l\'hégémonie de l\'iPad d\'Apple.Cette tablette numérique, qui tournera sous Android, le système d\'exploitation de Google, sera dotée d\'un écran 7 pouces qui la situe en-dessous des 7,9 pouces de l\'iPad mini. Elle est équipée de deux capteurs photos dont un de 3 mégapixels. L\'argument du Slate 7 réside dans son prix de vente fixé à 169 euros. Ce positionnement tarifaire vise à contourner Apple, cantonnée dans le haut-de-gamme avec un iPad mini dont les prix démarrent à 339 euros.Il faut dire que le marché est beaucoup plus ouvert qu\'à l\'été 2011 quand HP avait arrêté la commercialisation de l\'HP Touchpad. A l\'époque, Apple captait plus de 80% des parts de marché des tablettes numériques. D\'après le cabinet IDC, il a dû se contenter d\'une part de marché de 43% au cours du dernier trimestre 2012. De plus, les tablettes coûtent de moins en moins chères et cette tendance déflationniste devrait se poursuivre d\'après les prévisions du cabinet Gartner.L\'avenir du PC, c\'est la tablette...La fenêtre de tir s\'est donc considérablement élargie pour la concurrence, et Hewlett-Packard veut en être. D\'ailleurs, le constructeur informatique a tout intérêt à ne pas manquer le coche. D\'abord, parce que le PC, son coeur de métier, est de plus en plus concurrencé par les tablettes numériques. Certes, d\'après une étude du cabinet Gartner, les consommateurs considèrent encore aujourd\'hui la tablette comme un complément du PC et non pas comme un substitut. Il n\'empêche, le PC est surtout un marché de renouvellement avec des marges de plus en plus serrées. La tablette, au contraire, qui affiche des perspectives de croissance importantes :  ainsi, le cabinet NPD estime qu\'il se vendra 416 millions de tablettes numériques en 2017 contre 393 millions de PC.Android, un choix risqué?Le choix d\'Android peut néanmoins apparaître comme risqué pour Hewlett-Packard. De fait, les détenteurs d\'ordinateurs HP ne pourront pas créer d\'espace commun entre leur PC, équipés de Windows, le système d\'exploitation de Microsoft, et leur tablette numérique. A l\'inverse, les concurrents asiatiques Acer et Asus ont opté pour la solution Windows 8, justement conçue pour synchroniser les deux supports.En lançant Slate 7, Hewlett-Packard tente de reprendre la main dans l\'informatique grand public après plusieurs années de flottement. Il n\'y a pas si longtemps, le groupe réfléchissait à une scission, qui aurait aboutià la vente de sa branche ordinateurs et au recentrage de son activité sur les serveurs d\'entreprises et les logiciels. Le groupe américain voulait imiter IBM qui avait renoncé aux PC en les revendant au chinois Lenovo en 2005. L\'arrivée de Meg Withman  à la tête de HP en décembre 2011, en remplacement de l\'éphémère Leo Apotheker (PDG un an entre 2010 et 2011), a mis fin à ces hésitations stratégiques. La nouvelle patronne de l\'entreprise a tranché en faveur du maintien de l\'activité PC afin de rester présent sur l\'ensemble de la chaîne informatique. Il lui reste désormais à convaincre les consommateurs et pour cela, elle a décidé de booster les dépenses de recherche et développement qui ont \"perdu beaucoup de muscle\" ces dernières années.
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