Stanleybet espère concurrencer la Française des Jeux

L'ouverture prochaine des paris sportifs en ligne annonce-t-elle la fin du monopole de la Française des Jeux dans le réseau en dur ? C'est ce que croit la société anglaise Stanleybet International, qui propose des paris sportifs via des boutiques en Europe. « J'avais rencontré les sénateurs Philippe Marini et François Trucy il y a cinq ou six ans. Mais la situation était bloquée. Aujourd'hui, le jeu s'ouvre à la concurrence sur Internet. Je trouve surprenant que le gouvernement garde le reste du marché ferm頻, indique à « La Tribune  »Adrian Morris, directeur général adjoint de la société.Stanleybet International a déposé un recours devant le Conseil d'État en août dernier (« La Tribune » du 15 janvier). La société propose, dans des espaces dédiés - en général des magasins confiés à des intermédiaires - des paris sportifs (sauf paris hippiques). Par rapport à Internet, où une mise porte sur un match de tennis ou de foot, il s'agit de proposer aux parieurs de miser sur plusieurs compétitions à la fois, un peu à la manière de Cote&Match, le jeu de la Française des Jeux.prochaine étape : la France« Pour le joueur, cela démultiplie les perspectives de gains », indique Adrian Morris. Et d'assurer que l'affaire est bien plus rentable que sur Internet. « Pour les opérateurs en ligne, le produit brut des jeux [les mises moins les gains des joueurs] est inférieur à 10 % des mises, quand il varie pour nous entre 20 % et 30 % », assure Adrian Morris. Ne possédant plus ses propres magasins au Royaume-Uni, Stanleybet n'a d'autre choix que de se développer à l'international. Sa prochaine étape est donc la France. « Nous pourrions nous installer dans les mêmes points de vente que la Française des Jeux, nous n'avons aucun problème avec les loteries, mais nous ne voyons pas pourquoi nous n'aurions pas les mêmes droits », indique Adrian Morris.Bien que les marchés soient à peu près fermés partout en Europe, Stanleybet a réussi, grâce à deux arrêts rendus par la Cour de justice européenne en sa faveur, à s'installer en Italie (où il n'a toujours pas officiellement de licence), en Allemagne, en Grèce, en Belgique, en Croatie, en Pologne et en Roumanie. En 2008, le chiffre d'affaires de la société a atteint 306 millions de livres pour un résultat de 7,8 millions. Les revenus sont estimés à 325 millions pour 2009. S. C.
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