ICBC, médaille d'or des banques

Lecteurs distraits, retenez ce nom : ICBC, autrement dit Industrial & Commercial Bank of China. Ce mastodonte était déjà, depuis plusieurs années, la plus grande banque du monde par sa capitalisation boursière (jeudi, elle valait 238 milliards de dollars, plus de deux fois et demie BNP Paribas). Jeudi, justement, ICBC a publié ses résultats pour 2009 : ses 18,8 milliards de dollars de profits confirment aussi son statut de banque la plus bénéficiaire de la planète, acquis au 1er semestre 2008. Le basculement du monde, le voilà. C'est en Chine, désormais, que s'inscrivent les records. On ne saura rien des bonus accordés par ICBC, mais on notera que la banque a annoncé qu'elle allait émettre pour 3,7 milliards de dollars d'obligations convertibles afin de renforcer ses fonds propres. « Rien ne presse », a assuré le président d'ICBC, Jiang Jianquin, « puisque la banque a l'un des meilleurs ratios de capital des institutions financières chinoises ». Deux autres grandes banques chinoises, Bank of China et Bank of Communications, s'apprêtent, elles aussi, à lever des fonds. Ils semblent loin, les conciliabules interminables des comités de Bâle et autres conseils Ecofin : en Chine, quand le gouvernement commande, les banques obéissent. Les prêts à l'économie avaient doublé l'an dernier pour contrer la récession. Ils diminueront de plus de 20 % cette année pour éviter la surchauffe. Et les taux des réserves obligatoires ont été relevés deux fois depuis le début de l'année. La différence entre ICBC et Goldman Sachs, son actionnaire à 3,9 % ? ICBC ne peut rien refuser au gouvernement, alors qu'en Amérique, c'est le gouvernement qui ne sait rien refuser à Goldman [email protected] Sophie Gherard
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