Fiat délocalise et met en cause les syndicats

Direction la Serbie. Avant même d'ouvrir des négociations avec le personnel, l'administrateur délégué de Fiat Sergio Marchionne a annoncé jeudi que le futur monospace destiné à remplacer la Multipla ne sera pas fabriqué dans les usines de Mirafiori à Turin mais de l'autre côté de l'Adriatique. « Si les syndicats avaient été sérieux » et « s'il n'y avait pas eu le problème de Pomigliano, nous l'aurions produite en Italie », a-t-il assuré en référence à une autre usine située près de Naples. Pour le numéro un de la firme transalpine donc, cette délocalisation serait la conséquence des réactions négatives de certains salariés.Le droit de grève en questionEn juin, Sergio Marchionne avait placé les 5.200 employés de Pomigliano devant un choix difficile : bénéficier de 700 millions d'euros d'investissements pour produire la Panda aujourd'hui construite en Pologne contre un durcissement des conditions de travail (mise en place de 18 rotations pour faire tourner l'usine en continu durant six jours, réduction des temps de pause, non-paiement des indemnités maladie en cas d'absentéisme anormal. Par référendum, l'accord a été approuvé à 62 %. Mais le syndicat Fiom-CGIL dénonce une clause limitant le droit de grève et est sur le pied de guerre. D'où la rétorsion de Sergio Marchionne contre Turin, en dépit des protestations des politiques.E. J, à Rome
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