Comme son concurrent Alcatel-Lucent, l'équipementier suédois en télécommunications Ericsson a invoqué vendredi une pénurie de composants électroniques, pour justifier un résultat opérationnel tombé à 5,3 milliards de couronnes (564 millions d'euros) au deuxième trimestre, contre 6,1 milliards un an auparavant. C'est également un problème d'approvisionnement de la part du fabricant de semi-conducteurs Hitachi qui avait contraint le constructeur automobile Nissan à fermer certaines unités de production, du 14 au 16 juillet. « La demande des clients excède parfois nos propres capacités de production et celles du secteur tout entier », reconnaît Alain Dutheil, directeur général du fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics, qui a publié vendredi un bénéfice net de 356 millions de dollars, au deuxième trimestre, contre une perte de 318 millions un an plus tôt. Et ce, pour un chiffre d'affaires en hausse de 27 %, à 2,53 milliards, tiré, entre autres, par une envolée de 48 % des ventes dans l'automobile. Prudence sur la production« La reprise de la demande, depuis la fin du premier semestre 2009, est très forte, ce qui n'était absolument pas prévu », poursuit le dirigeant. De plus, après la crise économique de 2008-2009, les fabricants de puces ont pris garde de ne pas réembaucher ni de réinvestir trop vite, afin de ne pas se retrouver en surcapacité, comme lors de l'éclatement de la bulle Internet, en 2001. Le directeur général de STMicroelectronics assure toutefois qu'au quatrième trimestre, sa capacité de production sera supérieure de 20 % à celle des trois derniers mois de 2009. Cela pourrait ne pas suffire à résorber la pénurie. Le cabinet iSuppli estime qu'elle pourrait perdurer tout au long de l'année. Christine Lejoux

latribune.fr

26 Juill 2010, 15:28

Partager :