Faire mieux avec moins aux championnats du monde

CyclismeEn France, on n'a pas de coureurs mais on a des idées. Ça pourrait être le slogan de Laurent Jalabert, le nouveau sélectionneur de l'équipe tricolore masculine de cyclisme. Jaja va devoir composer en sous-effectif, demain, à Mendrisio. Un peu comme si on demandait à une formation de foot de démarrer à 7 contre 11. Mais cette situation, les coureurs français l'ont cherchée. Au classement mondial, la France n'émarge qu'au 12e rang. Une place qui la condamne à n'avoir que six coureurs au départ, contre neuf pour les dix premiers pays de ce classement.Ça fait tache, d'autant que les Français sont devancés par la Grande-Bretagne, 10e, qui tire son classement des vingt-quatre victoires de son sprinteur Mark Cavendish, par le Luxembourg, 7e, où il n'y a que? trois très grands coureurs. Les frères Schleck et Kim Kirchen. Ceux-là auront droit à neuf cartouches, ce qui augmente considérablement les tactiques de course.Avec six hommes, Laurent Jalabert, le sélectionneur, a peu d'options, « il faudra s'économiser, si on ne joue pas individuel, qu'on reste groupé on aura une marge de man?uvre ».Pas de patronCette faiblesse numérique, les Bleus la doivent à une saison compliquée où ils n'ont pas assez brillé sur les épreuves du ProTour, les plus importantes du calendrier. Sylvain Chavanel, le premier Français, est 22e, Pierrick Fédrigo, son suivant, est au 50e rang et Christophe Le Mével occupe la 75e place. Pas très reluisant. Voilà le tiercé de tête du cyclisme français. Ce trio a été sélectionné par Laurent Jalabert pour ses qualités d'explosivité qui seront primordiales sur le circuit helvétique. Mais pas de cador « qui mérite que les cinq autres soient à son service », analyse Thomas Voeckler, 102e mondial. Depuis son garage, où il conserve dans une valise tous les maillots qu'il a remportés, le coureur de Bouygues Telecom n'est pas choqué par cette dégringolade de la France au classement, qu'il attribue à la mondialisation du cyclisme : « On n'est pas à la rue. Ce n'est pas un échec. On n'est pas comme il y a une dizaine d'années où il n'y avait pas d'Australiens ni d'Américains. »Pour retrouver trace d'un maillot arc-en-ciel revêtu par un Français, il faut remonter à 1997 avec Laurent Brochard. Douze ans déjà.
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